Le gouvernement grec a remis sa liste de propositions concernant les réformes économiques à l'approbation de l'Eurogroup mardi pour permettre la mise en place de l'accord signé vendredi dernier, ont annoncé les ministres du gouvernement grec.
Le catalogue de réformes devrait conduire à la ratification de l'accord par les assemblées nationales sur la prolongation du renflouement de quatre ans jusqu'au mois de juin avant qu'un accord final sur la crise de la dette ne soit atteint avec le nouveau gouvernement.
La liste des réformes était une condition requise pour l'examen -prévu pour le mois d'avril selon l'accord de vendredi, afin qu'Athènes puisse compter sur plus d'aides financières pour se maintenir à flot jusqu'à la renégociation d'une aide.
Le porte-parole du gouvernement grec, Gavriil Sakellaridis, a confirmé laconiquement aux médias grecs mardi midi que la liste finale envoyée à Bruxelles contient des éléments fondamentaux du programme économique pré-électoral du partie de gauche radical Syriza.
M. Sakellaridis a déclaré que dans la liste, Athènes a promis une augmentation progressive du salaire minimum dans le secteur privé, par exemple.
Le ministre des Finances alternatives, Dimitris Mardas, a ajouté qu'une solution pour les dettes en retard était également incluse, rassurant les créanciers sur le fait que les mesures ne conduiraient pas à un déraillement des efforts d'ajustements fiscaux.
Selon les autres sources du gouvernement, l'administration anti- renflouement du Premier ministre Alexis Tsipras a également suggéré des politiques pour gérer la crise humanitaire, combattre la corruption, le trafic de carburant et de tabac et l'évasion fiscale, et pour créer un système juste de taxation.
De plus, sur la liste des mesures signées par le ministre des Finances Yanis Varoufakis et envoyée aux créanciers, le gouvernement a promis des politiques pour réformer le secteur public, réduire la bureaucratie et stimuler l'économie, selon les mêmes sources.
D'après des sources du ministère des Finances, Athènes a bien souligné que le nouveau gouvernement n'abandonnerait pas l'ensemble du programme de privatisation sur lequel les précédentes administrations s'étaient entendues.