La coalition internationale contre l'Etat islamique (EI) qui s'est réunie ce mardi à Paris, a réaffirmé sa détermination à combattre Daech (Etat islamique en arabe), tout en reconnaissant parfois "des revers" face à l'offensive des Jihadistes.
"Des échanges que nous avons eus ont permis de réaffirmer notre détermination commune et notre unité à combattre les terroristes de Daech qui sont de faux religieux mais de vrais criminels", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui a co-présidé, avec le Premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, la réunion de Paris.
Toutefois, M. Fabius n' a pas précisé, si la coalition internationale comptait adopter une nouvelle stratégie autre que les frappes aériennes, contre l'offensive des Jihadistes de l'Etat islamique.
Car malgré les bombardements qui durent depuis dix mois, la coalition internationale n'a pu stopper l'avancée de Daech. Les islamistes de l'EI ont conquis Ramadi en Irak et Palmyre en Syrie. Des revers qu'a reconnus M. Fabius dans sa déclaration.
"Nous avons souligné que ce combat est un combat de long terme. Il y a des avancées, il peut avoir des revers mais, il faut savoir que c'est un combat de long terme ", a indiqué le chef de la diplomatie française.
Quant au Premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, plus direct, il parle "d'échec" de la coalition internationale dans sa lutte contre Daech.
"Je pense que c'est un échec de la communauté internationale. Il y a beaucoup de mots mais peu d'actions sur le terrain ", a déclaré M. Al-Abadi, à la presse avant le début de la réunion de la coalition.
Le Premier ministre irakien fait ainsi allusion à une présence au sol des forces de la coalition internationale dans leur combat contre les Jihadistes de l'EI.
Une éventualité qui n'est pour le moment pas à l' ordre du jour au sein de la coalition.
Selon le journal Le Monde, en date d'octobre 2014, le président américain, Barack Obama "a garanti depuis le début des frappes, le 8 août que la présence de forces combattantes au sol était exclue ". Et que "les 1600 hommes envoyés depuis trois mois en Irak pour encadrer les troupes irakiens n'ont pas vocation à participer aux attaques ".