Dernière mise à jour à 09h00 le 14/10
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a appelé mardi la Russie à coopérer avec l'enquête criminelle sur le crash du MH17.
"J'appelle les autorités russes à coopérer pleinement pour la suite de l'enquête criminelle du Parquet", a déclaré M. Rutte lors d'une conférence de presse à La Haye.
M. Rutte a fait cette déclaration suite à la publication plus tôt mardi du rapport du Conseil néerlandais de sécurité (DSB) sur les causes de cette catastrophe aérienne qui a frappé un vol de Malaysian Airlines le 17 juillet 2014.
Dans ce rapport, la DSB explique que le crash de cet appareil semble dû à un missile Buk. La question est maintenant de savoir qui a tiré ce missile, des rebelles ou des forces ukrainiennes ?
"La première priorité était le rapatriement et l'identification des victimes", a déclaré M. Rutte. "Ce rapport apporte de nombreuses informations sur les causes de cette catastrophe. Et c'était notre deuxième priorité. Notre troisième priorité est de retrouver et de poursuivre les personnes responsables."
"La résolution 2166 du Conseil de sécurité reste notre principe directeur", a-t-il dit, ajoutant que "cette résolution exige que tous les États coopèrent pleinement avec les efforts pour identifier les responsables. Nous devons toujours garder à l'esprit que la route menant à un procès est longue et difficile. Cela prendra du temps, et à nouveau, beaucoup de patience."
L'enquête sur ce crash est menée par une mission d'enquête criminelle conjointe (JIT), dirigée par la police et le ministère public des Pays-Bas, et impliquant des contributions de l'Australie, de la Belgique, de la Malaisie, de l'Ukraine et des Pays-Bas. L'issue de cette enquête est attendue pour 2016.
"Le gouvernement néerlandais ne fera aucune déclaration sur les responsables ou coupables de ce crash jusqu'à ce que l'enquête ait été menée à son terme", a déclaré M. Rutte. "En tant que meneur de cette enquête internationale, les Pays-Bas feront preuve d'encore plus de réserve dans cette affaire".
"En appliquant le niveau de prudence approprié, nous serons en mesure de garder le cap", a-t-il ajouté. "Je comprends que certaines personnes soient tentées de tirer des conclusions hâtives après les informations d'aujourd'hui. Et je connais ce sentiment. Mais la procédure judiciaire est suffisamment complexe, et nous devons nous abstenir de tout ce qui pourrait l'entraver".
"Il est important aujourd'hui de continuer à faire tout ce que nous pouvons pour veiller à ce que les parties responsables n'échappent pas à la justice", a déclaré M. Rutte.
Peu avant la publication du rapport du DSB, le fabricant de missile Buk de la Russie, Almaz-Antei, avait annoncé les résultats de son enquête sur la chute du MH 17, affirmant que le missile avait été tiré de le zone contrôlée par l'armée ukrainienne.