G20: après la lutte antiterroriste, la relance de la croissance au menu des discussions

Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 ont discuté lundi à Antalya (Turquie) des moyens de relancer une croissance mondiale à la peine, après avoir notamment débattu la veille des moyens de renforcer la lutte contre le terrorisme.

Au deuxième et dernier jour du sommet, les discussions du jour devaient notamment être consacrées à la régulation financière, la réforme du Fonds monétaire international (FMI), l'évasion fiscale et la lutte contre la corruption.

Ce grand rendez-vous international survient au moment où la planète a du mal à retrouver une croissance économique forte, durable et équilibrée après la crise financière de 2008.

Sept ans après celle-ci, peu d'indices semblent indiquer une reprise robuste. La croissance ne redémarre pas vraiment, les échanges commerciaux sont faibles et les investissements se ralentissent. Certains experts estiment même qu'une récession est imminente.

Début novembre, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance à 2,9% pour 2015 et 3,3% en 2016, alors qu'elle avait initialement prédit 3% et 3,6%. Les dernières prévisions du FMI sont également semblables.

Lors du sommet de Brisbane en 2014, les pays du G20 s'étaient fixé l'objectif ambitieux d'augmenter la croissance de leur produit intérieur brut de 2,1% d'ici 2018, décidant notamment de prendre des mesures pour doper les investissements, le commerce, la concurrence et l'emploi.

Mais pour Tristram Sainsbury, spécialiste du G20 à l'Institut de politique internationale Lowy à Sydney, cette stratégie de croissance ne contribue pas vraiment à la croissance et les pays membres doivent en faire plus pour coordonner leurs politiques en ce sens.

Peu avant que le sommet ne s'ouvre sur le littoral turc, une série d'attentats sanglants revendiqués par l'Etat islamique (EI) a frappé Paris, faisant au moins 129 morts et des centaines de blessés.

La Turquie, hôte de ce sommet, a elle-même été la cible de plusieurs attentats, dont le plus grand en date de son histoire qui a vu 102 personnes tuées par deux kamikazes le 10 octobre à Ankara.

La première journée du sommet dimanche avait d'ailleurs essentiellement été consacrée aux moyens de mieux se coordonner pour lutter contre le terrorisme, mais aussi à la gestion de l'afflux de réfugiés ou encore le changement climatique.