Bagdad en restera à des moyens politiques pour mettre fin à la crise avec Ankara, affirme le chef de la diplomatie irakienne

L'Irak a indiqué dimanche qu'il en resterait à des options politiques pour mettre fin à la crise avec la Turquie, insistant sur le fait qu'il ne permettrait pas d'atteinte à la souveraineté irakienne.

"Nous sommes déterminés à une option politique en ce qui concerne l'incursion turque, et souhaitons maintenir nos relations avec la Turquie, mais la souveraineté est une ligne rouge", a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères Ibrahim Jaafari dans une conférence de presse.

La priorité est aux "moyens diplomatiques pour résoudre la crise" avec la Turquie, car "il serait facile pour nous d'être entraînés dans la crise, mais il ne serait pas facile d'en sortir", a-t-il insisté.

Le ministre a indiqué que si l'Irak autorisait n'importe quel pays à construire des bases militaires dans son territoire, alors ce serait la porte ouverte pour que d'autres pays fassent de même.

Il a également rappelé que l'Irak acceptait toute assistance qui l'aiderait à libérer son territoire de toutes forces qui entreraient sur son territoire sans la permission du gouvernement irakien.

Les commentaires de M. Jaafari interviennent trois jours après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que retirer les soldats turcs d'Irak était hors de question et que les soldats turcs étaient en Irak dans le cadre d'une mission de formation.

Le déploiement de troupes turques remonte à 2002 et des soldats supplémentaires ont été déployés en 2014 sur demande du Premier ministre irakien Haider Abadi, a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse jeudi.

"Les soldats turcs présents à Mossoul ne sont pas sur place en tant que combattants; ce sont des formateurs. Leur nombre peut varier en fonction des effectifs de peshmergas. Il est hors de question, pour le moment, qu'ils se retirent,'' a-t-il dit.