Dernière mise à jour à 13h34 le 17/12
A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient, le sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Miroslav Jenca, a encouragé mercredi les Israéliens et les Palestiniens à ne pas se résigner à vivre sous la menace de la violence.
"Il est triste de voir qu'au cours des dernières semaines, malgré une baisse du nombre d'attaques, l'effusion de sang n'a pas cessé", a noté M. Jenca devant les membres du Conseil de sécurité. "Les agressions à l'arme blanche, les attaques de véhicules et les coups de feu tirés par des Palestiniens en direction d'Israéliens continuent de faire des victimes pratiquement chaque jour (...) alors que les assaillants présumés sont tués par balle en retour et des affrontements continuent et entraînent des morts parmi les Palestiniens."
Le sous-secrétaire général a souligné que la ville d'Hébron, en Cisjordanie, continuait d'être au centre des tensions.
"Au nom du secrétaire général, je réitère la ferme condamnation par les Nations Unies de toutes les attaques terroristes. Les dirigeants de tous les côtés ont pour responsabilité de faire cesser l'incitation à la violence et de s'opposer constamment et sans équivoque aux actes de terreur et de violence sous toute leur forme", a-t-il dit.
"Les circonstances actuelles ne devraient pas être acceptées comme 'normales'. Israéliens et Palestiniens ne devraient pas se résigner à vivre sous la menace de la violence", a-t-il ajouté.
Le sous-secrétaire général a toutefois relevé des développements positifs, notamment la baisse des tensions sur l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem et les efforts actuels pour mettre en œuvre l'entente entre Israël et la Jordanie.
M. Jenca a également souligné que le sentiment d'impunité concernant la violence des colons israéliens contre les Palestiniens a alimenté la violence. "Quatre mois après le meurtre brutal de la famille Dawabsha, plusieurs personnes ont été arrêtées. Je saisis cette occasion pour souligner la nécessité d'inculper et de traduire rapidement en justice les auteurs de ce crime horrible", a-t-il dit.
S'agissant de Gaza, Miroslav Jenca a noté que les militants palestiniens ont tiré dix roquettes vers Israël, et que deux d'entre elles ont touché le territoire israélien, sans faire de blessés.
"Un horizon politique pour mettre fin au conflit semble actuellement plus éloigné que jamais", a estimé le sous-secrétaire général. "Les dirigeants des deux côtés ne peuvent pas continuer à ignorer les causes profondes qui perpétuent la violence et alimentent l'extrémisme de toutes parts".
Lors de cette réunion du Conseil de sécurité, M. Jenca a également évoqué la situation au Liban. Il a noté que "la paralysie politique dans le pays" empêche celui-ci de gérer de manière efficace les défis liés au conflit en Syrie. Le poste de président du Liban est en effet vacant depuis plus de 18 mois.
"Nous espérons sincèrement que les efforts actuels puissent conduire à une ouverture qui permettra aux institutions de l'Etat de fonctionner de manière efficace", a-t-il dit.