Dernière mise à jour à 15h26 le 17/12
Le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé mercredi la coalition antiterroriste sous commandement américain d'avoir lancé des dizaines de raids aériens contre les infrastructures syriennes et souligné que Damas se réservait le droit de réclamer des indemnités, a rapporté l'agence de presse officielle SANA.
"Les bombardements de la coalition contre des installations économiques et des infrastructures sont responsables de l'aggravation des conditions en Syrie", a déclaré le ministère, avant d'ajouter que la coalition devrait attaquer les positions de l'Etat islamique (EI) au lieu de viser les infrastructures syriennes.
En ce qui concerne la "destruction intentionnelle" des installations pétrolières et économiques, le ministère a indiqué que la République arabe syrienne se réservait le droit de demander aux pays de la coalition de payer des indemnités à la Syrie pour ces destructions, conformément au droit international.
Le ministère a souligné que l'attaque au début du mois de champs pétrolifères et gaziers par la coalition dans la province de Deir ez-Zor (est) avait entraîné des pertes estimées à des centaines de millions de dollars.
Le ministère a en outre évoqué le problème du trafic illicite de pétrole syrien acheminé vers la Turquie depuis le territoire syrien.
La coalition sous commandement américain mène depuis plus d'un an des frappes aériennes contre les positions de l'EI que les responsables du gouvernement syrien estiment "peu sérieuses et inefficaces".
Parallèlement, les responsables du gouvernement ont salué les raids aériens effectués par la Russie contre l'EI en Syrie, qui ont débuté il y a deux mois et sont considérés comme sérieux et efficaces pour enrayer la progression des groupes terroristes dans ce pays déchiré par la guerre.