Dernière mise à jour à 10h23 le 22/12
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a renouvelé lundi son régime de sanctions contre les groupes terroristes en Afghanistan, tout en exprimant ses graves préoccupations face à la situation sécuritaire dans le pays.
Dans une résolution adoptée à l'unanimité, les 15 membres du Conseil s'inquiètent de la violence et des activités terroristes des talibans, d'Al-Qaïda, des liens entre terrorisme et insurrection ou encore du trafic de drogue.
Le Conseil se dit également préoccupé de la présence accrue et du potentiel de croissance des groupes affiliés à l'Etat islamique (EI) en Afghanistan. Il a donc décidé de renouveler le régime des sanctions décidé en 2011 qui gèle les avoirs et interdit le déplacement d'individus et de groupes liés au terrorisme, tout en imposant un embargo sur les ventes d'armes.
La résolution reconnaît néanmoins que la situation sécuritaire a quelque peu évolué en notant que certains talibans se sont rapprochés du gouvernement central et soutiennent désormais une résolution pacifique du conflit. Aussi, le texte promet de lever les sanctions contre tous ceux qui feront acte de réconciliation.
Un peu plus tôt, le Conseil avait été informé de la situation par le représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, Nicholas Haysom. Ce dernier a loué le programme politique du gouvernement d'unité nationale, notamment l'application de l'accord de septembre 2014, ainsi que sa mise en place de mesures destinées à améliorer la situation économique, a rapporté Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
M. Haysom a estimé que l'Afghanistan, qui doit faire face à d'innombrables défis, avait passé le cap de sa première année post-transition, ce qui est une réussite en soi, selon M. Haq.