Dernière mise à jour à 08h30 le 05/01
Les Etats-Unis pensent qu'il est nécessaire qu'il y ait une désescalade de la situation entre l'Arabie saoudite et l'Iran, suite aux tensions diplomatiques entre les deux pays, a indiqué lundi la Maison Blanche.
"Nous appelons toutes les parties à la mesure et à ne pas ajouter aux tensions qui sont déjà vives dans la région", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest lors de son point de presse régulier.
M. Earnest a indiqué que le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait été en contact avec son homologue iranien pour lui transmettre ce message. Il parlera également rapidement de cette question avec son homologue saoudien.
L'Arabie saoudite a rompu dimanche les relations diplomatiques avec l'Iran après que des manifestants iraniens ont envahi la mission diplomatique saoudienne pour protester contre l'exécution de 47 individus pour des accusations de terrorisme, don le dignitaire religieux chiite Nimr Al-Nimr.
"Nous sommes témoins de beaucoup de volatilité et d'instabilité au Moyen-Orient, qui a tendance à se produire en fonction des lignes confessionnelles", a estimé M. Earnest. "Ce n'est pas une coïncidence", a-t-il dit.
Le porte-parole a appelé les personnes des deux parties à essayer de renouer les liens malgré les divisions, "d'une manière qui aille dans le sens de l'intérêt des pays dans toute la région".
Les officiels américains se sont dits préoccupés auprès des responsables saoudiens concernant les possibles conséquences négatives suite aux exécutions en masse, a déclaré M. Earnest.
"Malheureusement, ce qui nous préoccupait et que nous avons exprimé auprès des Saoudiens a précipité le type de conséquences que nous craignions", a-t-il ajouté.
Lundi, trois pays sunnites -- Bahreïn, le Soudan et les Emirats Arabes Unis -- se sont joints à l'Arabie saoudite en rompant ou rétrogradant leurs liens diplomatiques avec l'Iran, ajoutant à la situation tendue dans la région.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères a annoncé lundi que son pays interromprait le trafic aérien avec l'Iran et interdirait à ses ressortissants de s'y rendre.