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Gabon : "beaucoup reste à faire" selon Ali Bongo Ondimba en fin de mandat

Xinhua | 04.01.2016 08h42

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba qui boucle en octobre prochain son premier mandat de 7 ans, a avoué dans un récent message à la nation en forme de bilan de son exercice du pouvoir que "beaucoup reste à faire", en référence notamment à ses différentes promesses électorales.

En dépit de nombreuses réalisations de ces six dernières années, beaucoup reste à faire", a admis Ali Bongo Ondimba, arrivé au pouvoir après l'élection présidentielle anticipée d'août 2009 organisée pour trouver un successeur à Omar Bongo Ondimba décédé au pouvoir après avoir dirigé le Gabon sans interruption durant 41 ans.

Le plus grand secteur sur lequel Ali Bongo Ondimba a reconnu son insatisfaction est celui du logement. Durant sa campagne électorale il avait promis aux Gabonais la construction de 5 000 logements par an durant 7 ans. L'objectif était de juguler la crise du logement dans les principales villes du pays. En 2009, les statistiques du ministère de l'habitat révélaient que le Gabon accuse un déficit de 250 000 logements pour un pays peuplé d'à peine 1,5 millions d'habitants.

Le gouvernement a engagée plusieurs chantiers de construction de logements sociaux mais le programme piétine et aucun Gabonais n'a encore intégré un appartement fourni par l'administration.

"Je demande au Gouvernement de procéder dans les meilleurs délais, comme il s'y est engagé, à la livraison des logements prêts à être occupés dans les divers lotissements de Libreville et de l'intérieur du pays", a-t-il indiqué.

Selon un cadre de la Société national du logement social (SNLS), créée pour gérer et définir les conditions d'attribution de ces logements aux ayants droit, beaucoup de logements construits manquent encore de commodité (eau, électricité et parfois voies d'accès).

Ali Bongo a expliqué les défauts par la chute du prix du pétrole. Un des principaux pays pétroliers du golfe de Guinée, "le Gabon subit, à l'instar de nombreux autres pays pétroliers, les contrecoups de la chute brutale du prix du baril de pétrole, qui est passé de 117 dollars à moins de 37 dollars aujourd'hui, soit une baisse de 70% de sa valeur", a affirmé Ali Bongo Ondimba.

Au Gabon, le pétrole représente 80% des recettes d'exportation et supporte le budget de l'Etat à plus de 60%. La crise du pétrole explique les graves difficultés économiques qui se manifestent par l'arrêt ou l'abondant de nombreux chantiers.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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