Dernière mise à jour à 08h29 le 14/01
Le gouvernement minoritaire du Danemark a obtenu le soutien de tous les partis pour un plan visant à saisir les liquidités et valeurs de demandeurs d'asile pour aider à couvrir le coût de leur séjour dans le pays d'Europe du Nord malgré les critiques des Nations Unies et de certains législateurs danois. Les détails de la façon dont ce plan, qui pourrait être adopté par le Parlement dès le mois prochain, serait appliqué n'ont pas encore été complètement précisés.
Les législateurs du Parti libéral, qui ont élaboré la proposition, ont fourni peu de détails autres que celui de dire que la police ne prendra pas les biens des migrants dès qu'ils arriveront au Danemark. La police ou d'autres fonctionnaires apprécieront d'abord la valeur des biens à l'occasion de la vérification de l'identité du demandeur d'asile avant de décider ce que les nouveaux arrivants devront payer, à supposer bien sûr qu'ils aient quelque chose en leur possession.
L'agence pour les réfugiés des Nations Unies a critiqué la proposition, la qualifiant de réponse profondément inquiétante aux besoins humanitaires. L'agence a lancé un appel au Danemark pour qu'il abandonne ce projet. S'il est adopté, il autorisera la police à fouiller les migrants et à confisquer les liquidités excédant 10 000 Couronnes danoises (1 340 Euros) ainsi que les objets dont la valeur dépasse 10 000 couronnes. Les migrants pourront toutefois conserver les biens « de valeur affective particulière » comme les bijoux, médailles ou portraits de famille.
Copenhague va de l'avant avec d'autres initiatives visant à rendre le pays moins attrayant pour les migrants, même si elle en a admis un nombre beaucoup moins important que certains de ses voisins du nord. Près de 20 000 personnes ont demandé l'asile au Danemark, contre environ 160 000 en Suède et environ un million en Allemagne. Le 4 janvier, de nouvelles restrictions de voyage ont été imposées par la Suède pour endiguer un flux record de migrants, transformant le pont d'Øresund, entre la Suède et le Danemark, en un exemple de la façon dont les frontières nationales réapparaissent en Europe.