Dernière mise à jour à 08h23 le 15/01
Le groupe dominant de chiites houthistes du Yémen a libéré jeudi un ministre et quatre activistes pro-gouvernementaux, a affirmé l'Envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, au terme d'une visite de quatre jours à Sanaa qui avait pour objectif une reprise des pourparlers de paix visant à mettre un terme à plus de neuf mois de guerre civile.
"Les Houthis ont libéré le ministre de l'Enseignement technique Abdoul Razak Ashwal et quatre activistes des sphères politique et médiatique,'' a indiqué M. Ould Cheikh Ahmed lors d'une conférence de presse à l'aéroport de Sanaa.
Concernant les autres hauts responsables détenus, notamment le ministre de la Défense, le général Mahmoud al-Subaihi, dont le gouvernement du président reconnu au plan international Abd-Rabbou Mansour Hadi réclame tout particulièrement la libération, l'Envoyé spécial de l'ONU a précisé avoir reçu l'assurance qu'ils étaient en bonne santé.
M. Ould Cheikh Ahmed a ajouté : ''Aucune date n'a été convenue par les belligérants yéménites pour commencer la prochaine série de pourparlers de paix.''
L'Envoyé spécial de l'ONU est arrivé dimanche dans la capitale, Sanaa - sous contrôle des combattants houthis depuis septembre 2014 - pour négocier avec le groupe houthi et son allié, l'ancien président Ali Abdullah Saleh, afin qu'ils participent à la prochaine série de pourparlers de paix.
Le Yémen est en proie à la guerre civile depuis septembre 2014, mois au cours duquel le groupe chiite houthiste, soutenu par les forces loyales à l'ancien président, a envahi Sanaa et contraint le président Hadi à l'exil. La guerre a fait près de 6 000 victimes.
Les belligérants ont participé à leurs derniers pourparlers en Suisse en décembre, mais ne sont pas parvenus à dégager une solution politique et sont uniquement convenus de reprendre les pourparlers le 14 janvier.
Le gouvernement yéménite soutenu par l'Arabie saoudite et dirigé par le président Hadi a annoncé samedi que la prochaine série de pourparlers de paix sera très vraisemblablement reportée à la fin janvier.