Dernière mise à jour à 08h54 le 18/01
La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a réaffirmé samedi que son essai nucléaire de bombe à hydrogène était une "mesure de défense" et que les Etats-Unis devraient reconnaître le pays en tant qu'"Etat possédant l'arme nucléaire".
Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères de RPDC et repris dans le journal officiel Rodong Sinmun, Pyongyang souligne de nouveau que son essai de bombe H visait à défendre la souveraineté et le droit de vivre du pays et non pas à exacerber les tensions dans la péninsule coréenne.
Le communiqué indique que les objectifs principaux de la RPDC pour cette année sont le développement économique et l'amélioration du niveau de vie du peuple, qui requièrent tous les deux un climat de paix, aujourd'hui "plus que jamais". Le communiqué a également repris les propos tenus par le dirigeant Kim Jong Un lors de son allocution du Nouvel An 2016.
La RPDC "focalise tous ses efforts dans la construction d'une puissance économique et ne ressent pas le besoin de provoquer qui que ce soit", indique le communiqué, avant d'ajouter que "les Etats-Unis devraient maintenant s'habituer au statut d'Etat nucléarisé de la RPDC, que cela leur plaise ou non".
Selon le communiqué, toutes les propositions faites aux Etats-Unis sont toujours valides, y compris un moratoire sur les essais nucléaires en échange d'une cessation des exercices militaires conjoints entre Seoul et Washington, ainsi que la signature d'un traité de paix pour remplacer l'armistice signé en 1953.
Le communiqué, qui accuse les Etats-Unis de systématiquement considérer les actions de la RPDC comme des provocations, souligne que la RPDC va renforcer ses capacités nucléaires afin de faire face aux menaces américaines, mais qu'elle "n'utilisera pas l'arme nucléaire de manière délibérée".
Le 6 janvier, la RPDC a annoncé avoir réussi à mener son premier essai de bombe à hydrogène. Cette action a immédiatement provoqué une série de condamnations au niveau international, alors que certains pays expriment des doutes quant à la véracité de cette annonce.