Dernière mise à jour à 10h29 le 02/05
Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné vendredi les violents débordements qui ont eu lieu jeudi à la fin de la manifestation contre la loi Travail à Paris, conduisant à 27 interpellations à Paris et faisant 78 blessés dont des policiers grièvement atteints.
Depuis le début des manifestations contre la loi Travail il y deux mois, 961 personnes ont été interpellées, et 214 ont été arrêtées sur la seule journée de jeudi en France, selon les chiffres communiqués vendredi par Bernard Cazeneuve.
"L'autorité de l'Etat ce n'est pas l'abandon du principe de l'Etat de droit (...) nous agissons dans le respect rigoureux des règles de droit pour que des interpellations permettent des jugements (...) donc j'appelle chacun, dans un contexte de grave menaces terroristes, à avoir des paroles responsables", a-t-il ajouté, faisant allusions aux critiques faites notamment par l'opposition concernant la gestion de ces tensions sociales par l'Etat.
Le député des Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, a demandé "très clairement l'interdiction des manifestations, l'interdiction de Nuit debout sur la place de la République, avec une évacuation de la place de la République à Paris" ainsi que "la dissolution des mouvements d'extrême-gauche très violents qui légitiment la violence". Il a également estimé que "le gouvernement a fait preuve d'"une mansuétude coupable à l'égard de ces manifestants, à l'égard des violences".
Le préfet de police de Paris a pour sa part évoqué "un groupe de 300 personnes (...) des casseurs très violents et très organisés", qui a procédé à des "actes de violences inqualifiables à l'encontre des forces de l'ordre".