Dernière mise à jour à 08h27 le 12/05
Après que le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé mardi qu'il comptait recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de loi travail, la presse française parle mercredi d'un "passage en force" et d'un "aveu d'échec", tandis que la droite a présenté une motion de censure.
"Ce 49-3 est un terrible aveu d'échec", écrit mercredi le journal Libération, tandis que le quotidien Le Parisien parle du "passage en force de (Manuel) Valls".
Mardi, devant les députés, M. Valls a en effet annoncé qu'il allait recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de loi Travail, reconnaissant qu'"une telle décision n'est jamais facile", tout en vantant un "texte de progrès social".
Dans la foulée, les députés Les Républicains (droite) et UDI (centre) ont déposé une motion de censure du gouvernement, dénonçant "l'impasse dans laquelle François Hollande a mené (le) pays".
Le vote de censure convoqué par la droite et le centre aura lieu jeudi et "pour la première fois depuis le début du quinquennat, des frondeurs pourraient s'exprimer en faveur de la censure", écrivait mardi l'hebdomadaire L'Express.
Il y a "le feu à gauche", estimait pour sa part mercredi Le Figaro, soulignant lui aussi que des députés socialistes "n'écartent pas de renverser" le gouvernement lors du vote sur la motion de censure.
De son côté, le Front de gauche, qui regroupe dix députés, a appelé à la constitution d'une "motion de censure de gauche" avec les frondeurs socialistes.
Pour être validée, la motion de censure doit être déposée par au moins 58 députés et adoptée à 289 voix pour renverser le gouvernement.