Dernière mise à jour à 11h22 le 14/05
La motion de censure déposée mardi contre l'exécutif par la droite et le centre a été rejetée sans surprise jeudi par l'Assemblée nationale, ce qui signifie que la loi travail est considérée comme adoptée en première lecture, rapporte vendredi la presse française.
"La motion de censure déposée par Les Républicains et l'UDI n'ayant recueilli que 246 des 289 voix nécessaires pour être votée, la loi travail, présentée sous le régime de l'article 49.3, est donc selon la Constitution 'considérée comme adoptée' en première lecture par l'Assemblée nationale", écrit vendredi le journal Le Figaro.
"Le rejet de la motion de censure n'est pas une surprise", indiquait jeudi Le Monde, soulignant que "malgré le vote de députés de Front de gauche, le cumul des voix de la droite, du centre et du FN est loin de la majorité absolue".
Mardi, les chefs de file des députés Union des démocrates et indépendants (UDI) et Les Républicains (LR) avaient déposé une motion de censure contre l'exécutif après que le Premier ministre français Manuel Valls avait annoncé le même jour qu'il comptait recourir à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de loi travail.
Le texte sur la loi travail étant de fait adopté en première lecture grâce à la procédure du 49-3, Le Monde estime par ailleurs que "l'emploi de cette procédure expéditive signe, cruellement, l'état de faiblesse du pouvoir exécutif et de déchirement de la gauche".
Pas de doute que "la scission est en marche" au sein du Parti socialiste, écrit pour sa part vendredi Le Parisien, tandis que pour le quotidien l'Humanité, la loi travail "finit par ressembler à un cercueil politique".
L'adoption en première lecture n'est que "la première étape dans l'adoption de la loi travail", rappelait jeudi le site d'information en ligne Le Huffington Post.
"Après un passage au Sénat dans quelques semaines, le texte reviendra à l'Assemblée et on voit mal comment le gouvernement pourra échapper à un nouveau 49-3", prédit le site.
Le texte sera en effet examiné dès la semaine prochaine par la commission des Affaires sociales du Sénat.
"Après son passage par la chambre haute, prévu le 14 juin, le texte reviendra à l'Assemblée et sera soumis à un nouveau vote, définitif cette fois-ci. Entre temps, il aura subi les amendements de la droite, majoritaire au Sénat", conclut Le Figaro.