Une majorité des électeurs républicains pensent que les dirigeants de leur parti ne veulent pas voir Trump devenir président

Les deux tiers des électeurs républicains estiment que les dirigeants du parti républicain ne souhaitent pas vraiment voir leur candidat désigné à la présidence Donald Trump devenir président des Etats-Unis, selon une nouvelle étude publiée mercredi.

Selon la dernière étude de Rasmussen Reports, 66 % des votants d'obédience républicaine sont convaincus que la plupart des hauts dirigeants du parti républicain ne veulent pas voir M. Trump remporter la Maison Blanche, tandis qu'à peine 20 % des électeurs estiment le contraire.

Cette étude survient alors même que M. Trump est embourbé dans des polémiques qui l'ont amené à distancier davantage encore des cadres supérieurs du parti républicain.

Au début du mois, M. Trump a notamment causé un certain embarras au sein des dirigeants du parti républicain, après avoir accusé à plusieurs reprises le juge de district Gonzalo Curiel, un juriste né dans l'Indiana, en charge du procès pour fraude civile intenté contre l'Université Trump en Californie, d'être inapte à juger l'affaire en raison de son "ascendance mexicaine". Il a en effet sous-entendu que M. Curiel, de par son origine hispano-américaine, était préjugé envers lui, en raison de son intention de construire un mur le long de la frontière américano-mexicaine pour mettre fin à l'immigration clandestine.

Après le massacre survenu dans une boîte de nuit d'Orlando le 12 juin, M. Trump a également réitéré son appel à interdire l'entrée des Musulmans étrangers aux Etats-Unis, et a déclaré que le gouvernement fédéral devrait songer à établir un profilage racial des Musulmans américains.

Il a également sous-entendu que le président Barack Obama avait manifesté une certaine sympathie envers le tireur radicalisé du massacre d'Orlando, une allégation qui a immédiatement été condamnée autant par les Républicains que par les Démocrates du Congrès américain.

A mesure que la campagne de Donald Trump progresse vers l'élection présidentielle, le fossé entre l'entrepreneur et milliardaire new-yorkais et les dirigeants du parti républicain semble s'accroître de jour en jour.