Dernière mise à jour à 08h23 le 23/06
Les progrès encourageants de l'initiative "La Ceinture et la Route", mentionnés par le président chinois Xi Jinping au cours de son discours au Parlement ouzbek mercredi, ont injecté une dynamique très prometteuse au sein du développement économique de l'Ouzbékistan et de la région en général, ont commenté des experts.
Le président Xi a fait le bilan des progrès de la coopération qui s'est nouée dans le cadre de l'initiative "La Ceinture et la Route", et a avancé un certain nombre de propositions destinées à élargir cette coopération. Il a rappelé que plus de 70 pays et organisations internationales faisaient partie de cette initiative, et que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et ces pays avait dépassé 1 000 milliards de dollars américains en 2015.
"La Chine est le premier investisseur en Ouzbékistan. C'est quelque chose de capital pour le pays, et pour la région Asie centrale dans son ensemble", a déclaré Stanislav Pritchin, chercheur au Centre des études d'Asie centrale et du Caucase de l'Institut des études orientales de Russie.
M. Pritchin a expliqué que la région Eurasie avait besoin d'investissements, et a salué le rôle joué par les investissements chinois dans la promotion du développement régional.
La Chine est depuis trois années consécutives le deuxième plus grand partenaire commercial de l'Ouzbékistan, et sa première source d'investissements.
A l'heure actuelle, les investisseurs chinois sont impliqués dans quelque 650 joint-ventures dans divers secteurs en Ouzbékistan, a souligné M. Pritchin.
L'initiative "La Ceinture et la Route", lancée par le président Xi en 2013, se réfère à la combinaison de deux projets : la Ceinture économique de la Route de la Soie, qui relie la Chine à l'Europe par voie terrestre, en traversant l'Asie centrale et occidentale ; et la Route de la Soie maritime du 21e siècle, qui relie la Chine par voie maritime à divers pays d'Asie, d'Afrique et d'Europe. Il s'agit d'une initiative de développement qui vise à mettre en valeur la connectivité et la coopération entre divers pays, principalement situés en Eurasie.
"Les investissements dans les infrastructures de transport contribuent tout d'abord au développement de la région. Ils contribuent également au développement des relations entre l'Ouzbékistan et la Chine, et plus généralement entre l'Ouzbékistan et le reste des marchés mondiaux", a souligné M. Pritchin.
Dans son discours de mercredi, le président Xi a comparé les anciennes cités comme Tachkent et Boukhara à des perles semées le long de l'antique Route de la Soie, des perles qui ont été témoins des plus anciens échanges entre Orient et Occident.
Enclavé au cœur d'un continent immense, l'Ouzbékistan a besoin d'améliorer sa connectivité avec le monde extérieur.
Yismat, un chercheur de l'Institut national des études orientales de Tachkent, a déclaré que la Ceinture et la Route ont ouvert de nombreuses opportunités pour l'Ouzbékistan, et que certains projets ne devraient d'ailleurs pas tarder à porter leurs fruits.
M. Pritchin estime pour sa part que cette initiative économique et les investissements dans certains projets spécifiques avaient permis à certains pays de la région de mieux exploiter leur potentiel, en leur donnant l'occasion de faire connaître leurs produits sur le marché mondial et d'étendre le cercle de leurs partenaires économiques.
Vladimir Evseev, directeur ajoint de l'Institut de la Communauté des Etats indépendants de Russie, a déclaré qu'il s'attendait à ce que les relations de coopération nouées dans le cadre de la Ceinture et de la Route apportent dans la région de nombreux investissements à long terme, dont certains s'étaleront sur près de 20 ans.
"L'Ouzbékistan est très intéressé" par de tels investissements, a-t-il affirmé.