Dernière mise à jour à 08h25 le 06/07
Des milliers d'Irakiens continuent à fuir leurs foyers tandis que se poursuit une offensive de l'armée pour reprendre la rive orientale du Tigre, tombée aux mains des groupes extrémistes, a déclaré mardi un porte-parole de l'ONU, citant des sources au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
"Le flux de réfugiés a débuté fin mars, mais les structures d'accueil mises en place pour les familles nouvellement déplacées à Debaga, dans le district de Makhmur, dans la région du Kurdistan irakien, sont maintenant débordées par les nouveaux arrivants", a déclaré à la presse Stephane Dujarric, porte-parole de l'ONU.
Environ 17.000 personnes sont à présent hébergées dans diverses structures provisoires de Debaga, dont des abris récemment construits par le HCR dans un stade de foot, ainsi que l'école locale et la mosquée du camp de Debaga. Celui-ci accueillait déjà 3.500 déplacés avant la dernière offensive militaire.
Depuis le 1er juillet, plus de 5.100 personnes sont arrivées à Debaga, principalement en provenance de Haji Ali et de Hawiga, a déclaré le porte-parole.
"On estime que près de 10.000 nouveaux réfugiés pourraient arriver dans les jours et les semaines à venir, à mesure que les familles fuient les villages de la vallée d'Al Qayyarah, dans le district de Hamdaniya, où des opérations militaires sont en cours", a-t-il précisé.
Le HCR se prépare à construire un nouveau site d'accueil pour les familles arrivant à Debaga, mais a prévenu que même ces nouvelles structures, prévues pour environ 6.000 personnes, ne seront pas suffisantes pour accueillir l'afflux croissant de nouveaux arrivants, a-t-il ajouté.
Le 26 juin, le lieutenant général Abdul-Wahab al-Saadi, commandant de l'état-major de l'opération "Libération de Fallujah", a annoncé la libération complète de Fallujah des mains de l'Etat islamique (EI), après un mois de combats contre les militants extrémistes.
Les troupes irakiennes ont pénétré dans le district de Golan, dans le nord-ouest de Fallujah, qui est le dernier endroit de la ville à avoir été libéré de l'EI, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.
Les troupes gouvernementales irakiennes et les milices qui les soutiennent combattent depuis plusieurs mois déjà pour reprendre des villes et bourgs clés de la province d'Anbar, aux mains des combattants de l'Etat islamique.
L'EI, après s'être emparé d'une grande partie de la province, avait même tenté de s'approcher de Bagdad.
L'Irak est en proie à d'intenses violences depuis que l'Etat islamique a pris le contrôle de plusieurs zones du nord et de l'ouest du pays en juin 2014.