Dernière mise à jour à 13h22 le 08/07
La Procureure générale des États-Unis, Loretta Lynch, a annoncé mercredi qu'Hillary Clinton ne serait pas poursuivie au pénal pour ses pratiques de courrier électronique lorsqu'elle était secrétaire d'Etat américain.
Selon un communiqué publié par Mme Lynch, Hillary Clinton et le directeur du FBI, James Comey, se sont réunis mercredi pour discuter des informations découvertes par le FBI concernant les pratiques de messagerie de Mme Clinton lors de son mandat de secrétaire d'État, et il a été conclu que l'investigation menée depuis un an par le FBI serait close.
"J'ai reçu et accepté leur recommandation un anime de clore cette investigation complète menée depuis un an sans inculper quelque personne que ce soit en conclusion de cette enquête", a déclaré Mme Lynch.
Cette décision a été publiée le lendemain de l'annonce de M. Comey indiquant que son agence recommandait qu'aucune inculpation ne soit intentée à l'égard de Mme Clinton, tout en critiquant la probable candidate Démocrate à la présidence en 2016 pour avoir été "extrêmement imprudente" dans son traitement d'informations classifiées.
S'exprimant lors d'une conférence de presse mardi à Washington, M. Comey a déclaré que les investigateurs fédéraux avaient découvert que 110 messages électroniques dans 52 chaînes de messages contenaient des informations classifiées au moment de leur envoi ou de leur réception, et que huit de ces 52 chaînes "contenaient des informations top-secrètes" lors de leur envoi.
Outre les quelque 30.000 messages électroniques professionnels présentés par Mme Clinton au département d'État en 2014, les investigateurs ont découvert par la suite plusieurs milliers de messages liés au travail qui ne figuraient pas parmi les 30.000 remis, a déclaré M. Comey lors d'une conférence de presse.
"Concernant les milliers de messages électroniques que nous avons découverts et qui ne figuraient pas parmi ceux produits par le département d'État, les agences ont conclu que trois d'entre eux étaient classifiés au moment de leur envoi ou de leur réception, l'un d'entre eux au niveau secret et deux autres au niveau confidentiel", a-t-il dit.
Toutefois, il n'y a aucun signe clair indiquant que Mme Clinton et ses conseillers avaient l'intention d'enfreindre la loi, a dit M. Comey.
"Bien qu'il y ait des preuves de violation potentielle des règles concernant la gestion d'informations classifiées, notre jugement est qu'aucun procureur raisonnable ne plaiderait cette affaire", a déclaré M. Comey.
En mars 2015, Mme Clinton a reconnu avoir échangé environ 60.000 messages électroniques depuis son compte de messagerie privé lors de son mandat au sein de l'administration Obama, dont la moitié environ étaient personnels et donc supprimés.
Tous ces messages électroniques avaient été envoyés et reçus par un serveur de messagerie privé situé dans le domicile de Mme Clinton.
En réponse aux demandes du département d'État, les Clinton ont remis l'autre moitié, soit environ 30.000 messages électroniques au total, au département d'État en décembre 2014.