Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
Le président bolivien Evo Morales a accusé vendredi les Etats-Unis de continuer à comploter contre son gouvernement par l'intermédiaire des agents diplomatiques de leur ambassade.
Il y a huit ans, la Bolivie avait expulsé l'ambassadeur des Etats-Unis à La Paz, Philip Goldberg, au motif que celui-ci complotait de renforcer l'opposition politique bolivienne de droite contre le gouvernement de gauche progressiste de M. Morales.
"Malgré l'expulsion, [...] le gouvernement américain n'a de cesse de conspirer contre notre révolution démocratique et culturelle", a déclaré M. Morales sur son compte Twitter.
La veille, le ministre bolivien de l'Intérieur Carlos Romero avait rencontré le chargé d'affaires américain Peter Brennan, qui a reconnu avoir rencontré des responsables de l'opposition bolivienne.
Selon l'Agence de presse bolivienne (ABI), M. Romero a déclaré à M. Brennan que les rencontres avec les dirigeants de l'opposition avaient "envenimé" les relations bilatérales et étaient considérées comme un acte d'ingérence dans les affaires intérieures de la Bolivie.
Jeudi, le ministre de la Présidence bolivienne, Juan Ramon Quintana, a assisté à la présentation d'un livre intitulé "BoliviaLeaks" qui retrace les tentatives des Etats-Unis de compromettre le premier mandat de M. Morales (2006-2010).
Les Etats-Unis considèrent la Bolivie comme un cauchemar et craignent que notre "processus de réforme se propage à d'autres pays du continent", a déclaré M. Quintana.