Dernière mise à jour à 14h13 le 22/08
Le parlement irakien a voté mardi pour la levée de l'immunité de son président et de deux députés accusés le 1er août de corruption par le ministre de la Défense afin qu'ils puissent être poursuivis en justice, a annoncé un officiel local.
Le vote est intervenu après que le président du parlement Salim al-Jubouri a demandé au parlement de lever son immunité lors d' une session parlementaire tenue plus tôt dans la journée, a indiqué à Xinhua l'officiel sous couvert d' anonymat.
Au parlement, M. Jubouri a déclaré qu' il souhaitait prouver son innocence et que les poursuites judiciaires allaient montrer que les accusations dont il fait l' objet sont fausses.
C' était "une grande conspiration et une tentative d' empêcher le parlement d' accomplir son devoir de surveillance", a-t-il affirmé.
"Le parlement a voté en faveur de la levée de l' immunité du président Salim al-Jubouri, de Mohammed al-Karboli et de Talib al-Ma' mari, dont les noms ont été mentionnés dans les accusations de corruption par le ministre de la Défense", a indiqué l' officiel.
Le 1er août, le parlement a convoqué le ministre de la Défense, Khalid al-Obeidi, pour qu' il réponde aux accusations de corruption au sein de son ministère.
Mais M. Obeidi a révélé que des officiels comme le président du parlement Salim al-Jubouri et d' autres députés l' avaient fait chanté sur des contrats d' armement.
M. Jubouri a immédiatement nié ces accusations, et a déclaré lors d' une conférence de presse que les accusations portées par M. Obeidi contre lui et d' autres députés étaient "sans fondement".
Le 4 août, le Conseil judiciaire suprême irakien a interdit au speaker du parlement et à six autres officiels, dont les deux députés, de se rendre à l' étranger et a formé un panel pour examiner l' affaire.