Dernière mise à jour à 08h24 le 23/08
L'ancien ministre français de l'Economie Arnaud Montebourg a annoncé dimanche qu'il serait candidat à la prochaine élection présidentielle en 2017, lors d'un rassemblement à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), sans préciser s'il se soumettrait aux primaires comme le requiert le Parti socialiste.
"Je suis candidat à la présidence de la République française", a-t-il lancé, critiquant ainsi le bilan de François Hollande : "Si je suis candidat au rassemblement d'une majorité de Français, c'est d'abord parce qu'il m'est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l'actuel président de la République".
Et d'ajouter : "En vérité, je n'aurais pas dû être là devant vous à proposer un projet alternatif car pour moi, l'alternative était celle que nous avions cru mettre au pouvoir il y a quatre ans".
Selon Arnaud Montebourg "le pays est économiquement et moralement en danger" et il estime que "le temps n'est plus à l'immobilisme, à la tergiversation ou à la synthèse molle".
L'ex-ministre a présenté quelques axes de son programme, notamment économiques, avec l'obligation d'investir entre 10 et 20% des montants de l'épargne des Français dans les assurances vie dans les PME françaises, mais aussi réserver 80% des marchés publics de l'Etat à ces mêmes entreprises pendant huit ans afin de "réindustrialiser" la France.
M. Montebourg souhaite également créer un "crédit national chargé de financer la reconstruction de notre économie de sortie de crise en utilisant le réseau de la Banque postale, l'annulation progressive des hausses d'impôts de ces cinq dernières années" ou encore "une banque d'encouragement au risque qui cautionnera 90% des emprunts, des crédits aux petites entreprises".
Le candidat a vivement critiqué l'Union européenne, la comparant à "une passoire dans la mondialisation" refusant "de se protéger". "Il n'existe aucun continent dans le monde qui applique des règles aussi libérales avec autant d'intégrisme que l'Union européenne", a-t-il ajouté, se disant favorable à "un nouveau traité de Rome pour sauver l'Union européenne".
Parmi les autres mesures annoncées, la réhabilitation d'un service militaire de six mois pour les hommes et les femmes afin de pouvoir assister les forces françaises et de "restaurer l'esprit de camaraderie" ainsi que le positionnement géopolitique d'une France faisant le pont entre la Russie et les Etats-Unis ou encore entre l'Iran et l'Arabie saoudite.