Les prisons britanniques vont séparer les extrémistes des autres détenus pour lutter contre la radicalisation

Le ministère britannique de la Justice a mis en place lundi de nouvelles mesures pour lutter contre la radicalisation en milieu carcéral.

Les extrémistes seront désormais placés dans des "unités spécialisées" ; la lutte contre la circulation de la littérature extrémiste en prison sera renforcée, et la sélection des aumôniers de prison sera plus sévèrement encadrée.

Le ministère de la Justice a annoncé dans un communiqué que les directeurs et surveillants de prisons recevront une formation spéciale afin d'acquérir les compétences et l'autorité requises pour empêcher les prisonniers extrémistes les plus influents de contrôler ou de radicaliser les autres détenus.

Ces mesures font suite à un rapport phare, également publié lundi, sur les risques posés par les extrémistes islamistes dans les prisons britanniques.

En vertu des nouvelles mesures, les extrémistes islamistes les plus dangereux seront séparés de la population générale des détenus, et placés dans des unités spécialisés dans des prisons de haute sécurité. Le but de ces mesures est de neutraliser la menace des extrémistes violents en les maintenant séparés des autres prisonniers. La création de ces unités spécialisées fait partie des recommandations du rapport publié lundi, un rapport commandé l'an dernier par le gouvernement britannique.

Elizabeth Truss, la secrétaire d'Etat britannique à la Justice, a déclaré lundi : "L'extrémisme islamiste est un danger pour la société et une menace pour la sécurité publique. Il doit être vaincu partout où il se trouve. Je suis déterminée à combattre et à contrer la diffusion de cette idéologie nocive dans les prisons".

Parmi les principales mesures qui seront mises en place, figure également le renforcement des protocoles d'intervention rapide en cas d'incident terroriste.

L'équipe chargée du rapport sur l'extrémisme en milieu carcéral, dirigée par l'ancien directeur de prison Ian Acheson, a visité plus de 60 prisons au Royaume-Uni et à l'étranger, et a interrogé plus de 300 employés de prisons et législateurs avant de mettre en forme ses recommandations.