Dernière mise à jour à 08h24 le 23/08
Dans un conjoncture économique morose, les pays émergents ont exprimé leur espoir de voir le prochain sommet du G20 leur apporter des changements et aider à doper leur croissance.
Placé sous le thème "Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive", ce sommet se déroulera les 4 et 5 septembre dans la ville de Hanghzou (est de la Chine).
Un nombre record de pays émergents y participeront pour la première fois dans l'histoire de ce rendez-vous annuel, a noté vendredi l'ambassadeur de Chine en Ethiopie, La Yifan.
"Le sommet du G20 à Hangzhou se concentrera sur le développement, particulièrement des pays émergents, et notamment les pays africains, ce qui marque une différence avec les autres sommets", a-t-il poursuivi en estimant qu'en invitant davantage d'interlocuteurs, le G20 va prôner une économie mondiale plus inclusive.
Pour les pays en développement, ce rassemblement est une bonne opportunité de jouer un plus grand rôle et constitue une plateforme idéale pour renforcer la coopération.
L'un des symboles visibles est le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud)qui se tient désormais habituellement en marge de celui du G20.
"Les BRICS se sont toujours rencontrés en marge de sommets tels que celui du G20 ou du G77+Chine pour discuter des questions concernant le bloc et coordonner leurs politiques", résume le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères et de la Coopération, Luwellyn Landers.
Selon M. Landers, Pretoria attend du prochain sommet qu'il favorise une croissance économique stable et s'attaque aux causes de la croissance mondiale atone qui frappe certains pays, notamment ceux en développement. Certains d'entre eux, dont l'Afrique du Sud, sont confrontés au risque de la dégradation de leur note par les agences de notation financière, s'est-il inquiété.
Le sommet du G20 devrait cibler les besoins de développement de tous les pays exposés à une situation économique agitée, a poursuivi M. Landers.
"Nous avons besoin de prendre en considération les politiques globales et le ralentissement économique mondial. Ces questions vont influer sur les résultats du G20", selon lui.
M. Landers a par ailleurs indiqué que son pays attendait du sommet qu'il discute de terrorisme, de commerce et d'investissements.
"Nous devons également parler du fait qu'en tant que pays, nous avons besoin d'avoir davantage d'échanges bilatéraux et régionaux en matière de commerce et d'investissement. C'est mon analyse", a-t-il résumé.
Le président sénégalais Macky Sall a souligné que les pays africains attendaient du prochain sommet du G20 présidé par la Chine qu'il marque un nouveau décollage industriel du continent. L'Afrique est désormais plus que jamais prête pour cette révolution industrielle et attend beaucoup du sommet de Hangzhou, a-t-il dit.
"L'harmonisation des politiques industrielles au niveau des pays et des régions en vue d'assurer des synergies au niveau continental va permettre de créer un environnement propice à des partenariats destinés à améliorer les conditions de vie en Afrique", selon Macky Sall. Pour lui, la présidence chinoise du G20 est ainsi une nouvelle opportunité donnée au partenariat Asie-Afrique pour le développement des infrastructures.
Tout ceci "pourrait permettre de donner une impulsion au processus d'industrialisation de l'Afrique via une amélioration des capacités dans les domaines de la science, des technologies, de l'innovation et de l'entrepreneuriat", a espéré le président sénégalais.
Pour Arjun Rasad Saha, PDG de la filiale indienne du géant chinois de l'énergie solaire Linuo, l'Inde pourrait demander aux autres membres du G20 d'investir davantage chez elle et de profiter davantage de sa main-d'oeuvre. Il espère aussi que les dirigeants du bloc pourront discuter de partage et de transfert de technologie.
Certains analystes ont vu dans le Dialogue financier sino-indien qui s'est conclu la semaine dernière à Beijing un message clair selon lequel les deux pays ont sérieusement commencé à poser les jalons officiels et juridiques pour de futurs partenariats économiques plus larges.
Il est à noter que cette rencontre s'est tenue à l'approche du G20 et du sommet des BRICS prévu en octobre à Goa (sud-ouest de l'Inde).
A Beijing, des responsables des ministères des Finances des deux pays, ainsi que d'autres organes s'occupant de commerce et d'investissement, ont convenu qu'il était essentiel pour eux de partager des informations et leurs expériences en matière de gestion financière et de planification macro-économique. Ils ont également convenu de créer des plateformes leur permettant d'interagir, tout en accroissant leur dialogue au sein de mécanismes multilatéraux tels que le G20 et les BRICS.
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>>> Le sommet du G20 se penchera sur les préoccupations des pays en développement (ambassadeur chinois)
ADDIS-ABEBA, 19 août (Xinhua) -- Le sommet du G20 qui aura lieu en Chine au début du mois de septembre mettra l'accent sur le développement mondial en tenant compte des préoccupations des pays en développement, a indiqué vendredi l'ambassadeur de Chine en Ethiopie La Yifan.