Dernière mise à jour à 16h50 le 26/08
Le procureur général de Bolivie a déclaré jeudi ne pas être en mesure de confirmer ou de démentir les informations de presse sur la mort du ministre adjoint de l'Intérieur Rodolfo Illanes, qui aurait été battu à mort par des mineurs en grève.
"Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de confirmer s'il a été enlevé et se trouve toujours en vie ou s'il est mort", a indiqué Ramiro Guerrero lors d'une conférence de presse à Sucre (sud-est).
M. Illanes était parti jeudi pour Panduro, à environ 180km de la capitale, La Paz, pour négocier avec des mineurs qui l'auraient ensuite enlevé.
M. Guerrero a dit avoir envoyé des procureurs pour enquêter sur cette affaire et obtenir des informations de la police.
Moise Flores, un journaliste de la radio Fedecomin, a dit avoir vu le dépouille du ministre âgé de 56 ans sur une colline près de Panduro.
Plusieurs ministres se sont réunis après ces informations, a-t-on appris de source gouvernementale, ajoutant qu'aucune conférence de presse n'était prévue pour l'heure.
Les membres de la Fédération nationale des coopératives minières de Bolivie (Fenomin) ont entamé un mouvement de grève illimité après que leurs demandes de modification de la loi sur les coopératives minières ont été rejetées.
Les manifestants exigent davantage de concessions minières, le droit de travailler dans les entreprises privées et une représentation élargie des syndicats.
Des accords entre les coopératives minières et les entreprises privées ne sont pas autorisés dans le cadre de la Constitution, a remarqué le ministre de l'Intérieur Carlos Romero, qui a qualifié ces protestations de "chantage".
Les manifestations sont devenues violentes à partir du 10 août, jour où des mineurs ont pris des policiers en otage, les ont torturés et volé leurs équipements, avant de les libérer le lendemain.
Deux mineurs ont été abattus mercredi par la police, tandis que 17 policiers ont été blessés, selon les autorités.