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Le nouveau président brésilien s'engage à relancer l'économie

Xinhua | 02.09.2016 08h05

Le nouveau président brésilien Michel Temer s'est engagé mercredi dans son premier discours télévisé à la nation à relancer l'économie et à assurer la stabilité politique du pays.

Dans ce discours pré-enregistré, M. Temer a exhorté le peuple à s'unir derrière son nouveau gouvernement pour sortir l'économie brésilienne de cette période de récession.

Le nouveau gouvernement travaillera pour s'assurer que le pays "soit réconcilié, pacifié, et qu'il grandisse économiquement", a déclaré le nouveau président brésilien alors qu'il se rendait en Chine pour participer au sommet du G20.

M. Temer a indiqué que la période "d'incertitude est terminée" et que le moment est venu pour que l'espoir et la confiance renaissent après le chaos causé par la procédure de destitution.

Il a également défendu les réformes de la loi du travail et du système de sécurité sociale.

Plus tôt dans la journée, M. Temer a été investi en tant que nouveau président, après que le Sénat a voté à 61 votes contre 20 pour la destitution immédiate de Dilma Rousseff pour avoir violé les lois fiscales du pays lors de sa gestion du budget fédéral, mettant fin à une longue procédure de destitution.

Michel Temer, ancien vice-président de Dilma Rousseff, occupera le poste de dirigeant pour le reste du mandat de Mme Rousseff jusqu'en 2018.

Lors de la première réunion des ministres tenue après la cérémonie d'investiture, M. Temer s'est engagé à relancer l'économie.

Il a ajouté qu'il chercherait rapidement à obtenir un soutien de la part des différents partis du Congrès afin de s'occuper des problèmes urgents, dont le chômage.

"Nous avons un taux de chômage très élevé, avec près de 12 millions de personnes (sans emploi). C'est un chiffre effrayant", a déclaré M. Temer, qui est membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB).

Il a également réfuté les allégations selon lesquelles la procédure de destitution de Mme Rousseff est un "coup d'Etat", affirmant qu'elle a été menée entièrement en accord avec la loi.

Le nouveau président brésilien fait face à de sérieux défis : une économie en grave récession, de lourds déficits budgétaires, un taux de chômage très élevé de plus de 11%, ainsi que de la corruption.

L'économie du Brésil s'est dégradée de 3,8% en 2015 et devrait rester du côté négatif cette année également.

Mais il y a des signes d'espoir pour la plus grande économie d'Amérique latine. Les prix des produits de base ont commencé à se stabiliser dans le pays, et les cours des actions remontent, montrant une augmentation graduelle de la confiance des investisseurs.

Michel Temer, qui est devenu président par intérim après la suspension de Mme Rousseff en mai, a déjà tenter d'entreprendre des changements pour relancer l'économie.

Le gouvernement est plus souple sur les régulations des affaires et sur le droit du travail. Les entreprises publiques, telles que le géant pétrolier Petrobras, voient leurs avoirs privatisés ou sont encouragées à collaborer avec le secteur privé.

Bien que les marchés aient répondu favorablement à ces actions, la confiance revenant chez les investisseurs, convaincre le peuple brésilien se révélera plus difficile.

Parallèlement, Mme Rousseff a qualifié cette destitution de "coup parlementaire" et de "grande injustice".

Elle est également devenue la première personne ayant occupé le poste de chef d'Etat du Brésil à être destituée depuis 1992, lorsque Fernando Collor de Mello a démissionné juste avant le vote final de la procédure de destitution lancée à son encontre.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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