Dernière mise à jour à 08h19 le 07/09
Le tribunal administratif de Bastia (Haute-Corse) a rejeté, ce mardi, la requête en référé de la Ligue des Droits de l'Homme qui demandait la suspension de l'arrêté anti-burkini pris par le maire de Haute-Corse suite à une violente rixe survenue entre plusieurs personnes à Sisco le 13 août dernier.
"Le juge des référés, ayant fait application de la récente décision du juge des référés du Conseil d' Etat du 26 août 2016, a rejeté la requête de la Ligue des Droits de l'Homme au motif qu'aucun moyen n'était propre à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de l'arrêté du maire de Sisco" a indiqué le tribunal par communiqué.
Le juge a également considéré "qu'en l'espèce, compte tenu des récents événements du 13 juin 2016, de leur retentissement et du fait que l'émotion n'est pas retombée, la présence sur une plage de Sisco d'une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés par l'arrêté du 16 août 2016 serait dans les circonstances particulières de l' espèce de nature à générer des risques avérés d'atteinte à l'ordre public qu'il appartient au maire de prévenir" a précisé le tribunal administratif.
Le 13 août dernier, une violente rixe avait opposée des habitants du village de Sisco à trois frères originaires du quartier populaire de Furiani. Ces derniers ayant été reconnus comme étant à l'origine de l'affrontement par le parquet de Bastia.
Le procureur de la République avait affirmé qu'il n'y avait pas de lien avec une quelconque radicalisation et avait précisé que la rixe n'avait pas été déclenchée par une photo d'une musulmane se baignant en burkini comme l'avaient rapporté plusieurs médias français. Cinq hommes vont être jugés le 15 septembre devant le tribunal correctionnel de Bastia.