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Le président français François Hollande défend l'Etat de droit

Xinhua | 09.09.2016 08h10

L'Etat de droit est ce qui permet à une démocratie de faire face au terrorisme selon le chef de l'Etat, qui s'est exprimé jeudi sur le thème de "la démocratie face au terrorisme" salle Wagram à Paris.

François Hollande voit en effet "deux voies pour les démocraties" : celle de l'Etat de droit, qu'il défend, et celle de l'Etat d'exception, prônée par la droite. "C'est le choix que j'ai fait, au nom de la France", a-t-il précisé. "C'est quand la République a tenu bon qu'elle s'est élevée, et quand elle a cédé qu'elle s'est perdue", a-t-il affirmé.

Pour François Hollande, "la laïcité n'est pas la religion de l'Etat contre les religions". "Tant que je serai président, il n'y aura pas de législation de circonstance aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle", a-t-il ajouté.

Le président de la République française a dénoncé le groupe terroriste Daesh, qui selon lui "dévoie l'islam pour diffuser la haine". "Ce qu'il nous faut réussir, c'est la construction d'un islam de France", a déclaré François Hollande, insistant sur la relation possible entre islam et laïcité : "L'islam peut-il s'accommoder de la laïcité comme l'ont fait avant lui le catholicisme, le judaïsme, les religions réformées ? Ma réponse est oui, clairement, oui", a-t-il dit.

Le chef de l'Etat a également implicitement répondu à Nicolas Sarkozy, qui évoquait des "arguties juridiques" suite à l'assassinat du prêtre Jacques Hamel à Saint-Etienne-de-Rouvray. "Une argutie juridique, la liberté d'expression ? La liberté de culte ? Une argutie juridique, la présomption d'innocence, bien commode à brandir quand il s'agit de plaider pour son propre compte", a-t-il déclaré, faisant allusion aux différentes affaires judiciaires qui concernent actuellement l'ancien chef d'Etat.

Evoquant la prochaine élection présidentielle de 2017, le chef de l'Etat estime qu'une telle victoire se "mérite" : "Certains pensent que l'élection, c'est la primaire, et que le reste n'a plus d'importance, que les Français viendront signer au bas de la page. (...) Ah, ce n'est pas facile l'élection, il faut la mériter, il faut s'y préparer et il faut respecter les citoyens".

"L'exigence est à la responsabilité et l'unité. Appeler à la cohésion nationale, porter un projet collectif, défendre le modèle social, justifient plus que jamais le rassemblement. Quand le danger est là, nous devons nous retrouver", a martelé M. Hollande.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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