Dernière mise à jour à 15h31 le 11/10
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois réclamé lundi une cessation des hostilités au Yémen, deux jours après le bombardement d'une cérémonie funéraire à Sana'a qui a fait plus de 140 morts.
"Le bombardement samedi de ces funérailles était une attaque odieuse contre des civils et une violation scandaleuse du droit international humanitaire. C'était un centre communautaire connu de tous. Il était bondé avec des familles et des enfants. Bombarder des gens déjà endeuillés par la perte d'êtres chers est condamnable", a dit M. Ban lors d'un point de presse à New York.
"Les attaques aériennes par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite ont déjà causé d'immenses carnages et détruit une grande partie des installations médicales du pays, ainsi que d'autres infrastructures civiles essentielles", a-t-il ajouté. "Les informations initiales sur le terrain indiquent que la coalition est aussi responsable de cette attaque".
Selon le chef de l'ONU, les excuses sonnent creux et les parties au conflit ne peuvent pas se cacher derrière "le brouillard de la guerre".
"Cet incident horrible exige une enquête complète. Plus largement, les responsables doivent rendre des comptes pour la conduite déplorable de cette guerre", a-t-il ajouté. "Voilà pourquoi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a réclamé à juste titre la création d'un organe international indépendant pour mener des enquêtes exhaustives sur les violations présumées du droit international humanitaire et des droits humains".
Le chef de l'ONU a demandé instamment au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies "de remplir son devoir et d'agir".
M. Ban a également demandé à la communauté internationale d'augmenter son assistance humanitaire alors que plus de 20 millions de Yéménites, soit 80% de la population, ont besoin d'une assistance.
"L'aide humanitaire ne peut pas se substituer à l'action politique. J'appelle à une cessation des hostilités comme seule façon de protéger les civils, et à une reprise des pourparlers politiques comme seul moyen de mettre fin au conflit", a-t-il conclu.