Dernière mise à jour à 08h24 le 20/10
Le sénateur Seiichi Eto, conseiller du Premier ministre japonais Shinzo Abe, s'est rendu mercredi au sanctuaire controversé de Yasukuni à Tokyo.
Il est le dernier d'une série de visiteurs comprenant notamment des ministres de M. Abe et un groupe de plus de 80 parlementaires issus de différents partis à se rendre dans ce sanctuaire shintoïste dédié à la mémoire des anciens combattants à l'occasion de la fête d'automne au Japon.
M. Abe avait fait lundi une offrande rituelle à ce sanctuaire, faisant envoyer un arbre sacré "masakaki".
Toutes ces visites et offrandes effectuées par des hommes politiques nippons ont suscité la colère des pays voisins car ce sanctuaire constitue à leurs yeux un témoignage du passé militariste du Japon et des crimes barbares commis contre des civils innocents par l'armée impériale japonaise lors de leur occupation brutale de nombreuses régions d'Asie.
Le sanctuaire Yasukuni honore notamment 14 criminels de guerre de classe A condamnés en 1948 parmi les noms de 2,5 millions de Japonais tués dans les guerres précédentes.
Après la dernière offrande en date de M. Abe, la Chine a appelé lundi le Japon à faire face à ses agressions passées et à y réfléchir.
Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, a souligné que son pays s'opposait "fermement aux actes préjudiciables" de ces hommes politiques nippons. Pour elle, le Japon doit réellement faire une rupture nette avec son passé militariste afin de gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.