Dernière mise à jour à 08h43 le 20/10
Le ministre autrichien de la Défense Hans Peter Doskozil a indiqué mercredi que près de 90 % des demandes d'asile refusées en Autriche ne pouvaient se traduire par un rapatriement effectif du demandeur, en raison de l'absence d'accords de réadmission avec les pays d'origine des demandeurs d'asile.
"Il est inacceptable que des pays comme le Maroc ou l'Afghanistan ne reprennent pas leurs citoyens", a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à l'agence de presse Austria.
Le ministre a appelé à mettre en place une solution européenne commune pour résoudre ce problème, et a demandé à l'Union européenne (UE) de finaliser les accords de rapatriement en cours d'élaboration. Il a affirmé avoir déjà appelé à la tenue d'un sommet sur les rapatriements il y a plusieurs semaines, afin de trouver une solution européenne commune à la question.
En réponse à ces propos, le ministère de l'Intérieur a dit qu'il ne pouvait en aucun cas soutenir les allégations de M. Doskozil, relevant que sur les 11 500 demandeurs d'asile déboutés au cours des neuf premiers mois de l'année, près de 8 000 avaient déjà quitté le pays.
Cela ne laisse que 30 % environ des demandeurs d'asile refusés encore en Autriche, a estimé un porte-parole, qui a cependant reconnu que la question du rapatriement des demandeurs constituait "un défi".