Ouverture du sommet européen consacré aux migrations, au commerce et à la Russie

Les 28 chefs d'État et de gouvernement de l'UE se sont retrouvés au Sommet européen jeudi après-midi à Bruxelles pour débattre de trois grands sujets, à savoir les migrations, le commerce et la Russie.

En ce qui concerne les migrations, après avoir fermé la route des Balkans grâce à un accord controversé avec la Turquie, les Européens veulent faire de même avec la route qui passe par la Méditerranée centrale. Les 28 veulent renforcer des partenariats conclus avec des pays africains au moyen de pactes qui lient coopération et contrôle des flux migratoires.

Officiellement, la discussion sera un débat stratégique sur les relations à long terme avec la Russie. Dans les faits, on parlera surtout de son rôle en Syrie. Selon plusieurs responsables européens, il y aura une condamnation encore plus ferme des bombardements russes à Alep. Le lundi 17 octobre à Luxembourg, les chefs de la diplomatie européenne avaient dénoncé ce qui pourrait constituer, selon eux, des crimes de guerre en Syrie.

Autre thème de ce sommet, le Brexit. Theresa May, qui participe à son premier Conseil, informera ses pairs de ses projets. La chef du gouvernement britannique a promis

d'engager la procédure de retrait d'ici mars qui est saluée par les Vingt-Sept, qui voient par contre d'un plus mauvais oeil son idée d'appliquer un contrôle de l'immigration des citoyens de l'Union européenne.

Pour la politique commerciale, les 28 pourraient confirmer leur engagement de renforcer leurs outils de défense commerciale de l'Union pour mieux lutter contre la concurrence déloyale de pays tiers.

Avant le Conseil européen des 20 et 21 octobre, la Commission européenne a débattu la nécessité de doter l'Union d'une politique commerciale solide pour s'assurer que celle-ci dispose des instruments de défense commerciale nécessaires face aux défis de la mondialisation. Adressant un message politique fort aux dirigeants européens, la Commission européenne a adopté mercredi une communication sur le renforcement des instruments de défense commerciale contre le commerce déloyal afin de faire en sorte que le Conseil européen donne l'impulsion nécessaire à ce débat.

Dans cette communication, intitulée "Vers une politique commerciale solide de l'UE, au service de l'emploi et de la croissance", la Commission a demandé aux États membres d'appuyer son action en vue de donner à l'Union européenne des instruments de défense commerciale actualisés, consolidés et dotés d'une plus grande force juridique.

Plus concrètement, la Commission a invité le Conseil européen à parvenir, d'ici à novembre 2016, à un accord politique sur la proposition qu'elle avait présentée en vue de moderniser les instruments de défense commerciale de l'UE, ainsi qu'à soutenir les grandes lignes d'une nouvelle méthode de lutte contre le dumping, dont les contours ont été présentés en juillet, afin de traiter les modifications qui vont être apportées au cadre juridique de l'OMC.