Pakistan : 59 morts dans un attentat contre un centre de formation de police

Au moins 59 personnes ont été tuées et 117 autres blessées dans la nuit de lundi à mardi dans un attentat terroriste contre un centre de formation de police dans la ville pakistanaise de Quetta (sud-ouest), a rapporté mardi matin la presse pakistanaise.

Le bilan de l'attentat s'est alourdi après que de nouveaux corps ont été trouvés dans le centre de formation à la fin de l'opération menée par les forces de sécurité contre les terroristes, a rapporté la chaîne de télévision Samaa. Cette information n'a toutefois pas été confirmée par une source officielle.

Plus tôt, le ministre de l'Intérieur de la province, Sarfaraz Bugti, avait indiqué que plus de 20 personnes avaient été tuées et 109 autres blessées dans l'attaque, qui a eu lieu dans le quartier de Saryab Road à Quetta, chef-lieu de la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest du Pakistan.

Selon le chef du corps paramilitaire des frontières, le général de division Sher Afgun, trois terroristes qui portaient des gilets explosifs et étaient équipés d'armes automatiques et de grenades se sont infiltrés dans le centre à partir de l'arrière-cour après avoir tué un garde vers 23h05 (heure locale).

Les terroristes ont occupé un dortoir du centre de formation et pris en otage environ 200 agents de police dans la cantine.

Le général Sher Afgun a précisé que l'opération contre les terroristes avait pris fin lorsque les trois terroristes ont été tués après quatre heures d'échange de tirs.

A la suite de l'attaque, l'armée pakistanaise et le corps des frontières sont arrivés sur les lieux et ont bouclé le centre de formation avant de lancer l'opération.

Selon la police, 500 à 700 policiers, dont des agents en formation et des instructeurs, étaient présents dans le centre au moment de l'attaque.

Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a condamné cette attaque, et déclaré que les terroristes ne pouvaient pas briser le moral de la nation avec des attaques comme celle-ci et que la guerre menée par le pays contre le terrorisme aurait la fin qu'elle mérite.

Aucun groupe n'a revendiqué cette attaque jusqu'à présent. Le général Sher Afgun a toutefois déclaré que les terroristes appartenaient à une organisation interdite, Lashkar-e-Jhangvi al-Almi, et que les commanditaires de l'attaque étaient basés en Afghanistan.