Dernière mise à jour à 08h16 le 31/10
Depuis près d'une semaine, une augmentation de l'afflux de migrants dans le nord-est de la capitale française est constatée par riverains, commerçants et par la mairie de Paris, ont rapporté samedi plusieurs médias français.
"Selon les associations qui font des maraudes ici, même si tout décompte est très compliqué, on est passé d' environ 1 500 migrants à 2 200 en quelques jours (...) 50 nouveaux migrants arrivent à Paris chaque jour" a déclaré ce samedi au Monde, Colombe Brossel, adjointe à la mairie de Paris en charge de la sécurité, de la prévention, de la politique de la ville et de l'intégration.
Une habitante du quartier a confié au Point que "la situation n'est plus vivable". "La nuit, des bagarres éclatent. Les rues sont dans un état déplorable. On a recensé des cas de gale et aussi de tuberculose parmi les migrants qui vivent dans des conditions d'hygiène déplorables. Nous ne pouvons pas continuer ainsi" a-t-elle affirmé.
Ces personnes se sont installées dans des abris de fortune faits de cartons et de toiles sous le métro aérien entre La Chapelle et la Gare de l'Est, et le long du bassin de la Villette, dans les 10ème et 19ème arrondissements de Paris. Il s'agirait essentiellement de Soudanais, Érythréens, Afghans et Syriens.
Certains médias français évoquent ce samedi une conséquence du démantèlement en cours de la Jungle de Calais (Pas-de-Calais) débuté lundi dernier. Une explication rejetée vendredi 28 octobre par le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors de la visite d' un centre d' accueil et d' orientation (CAO) à Gelos (Pyrénées-Atlantiques), qui a indiqué qu'il n'y avait pas de "mouvement de migrants" entre les deux villes.
Bernard Cazeneuve a également annoncé le démantèlement des différents campements de migrants dans le nord-est de la capitale "dans les jours qui viennent".