Corée du Sud : la présidente Park remanie son entourage sur fond de scandale politique

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye a procédé dimanche au remaniement de son secrétariat sur fond d'indignation publique grandissante face au scandale impliquant sa confidente de longue date, Choi Soon-sil.

Selon le bureau présidentiel, Mme Park a accepté les démissions de cinq principaux conseillers, dont celles de son chef de cabinet et des conseillers en charge de la coordination des politiques, des affaires civiles, des affaires politiques et des relations publiques.

Parmi eux, le conseiller présidentiel à la coordination des politiques, An Chong-bum, est accusé d'avoir fait pression sur de grands groupes industriels pour qu'ils versent des dizaines de millions de dollars à deux fondations à but non lucratif contrôlées par Mme Choi.

Les nouveaux conseillers en charge des affaires civiles et des relations publiques ont déjà été désignés, tandis que les trois autres postes devraient être pourvus sous peu, selon la présidence.

Trois autres conseillers, décrits par les médias locaux comme les plus proches collaborateurs de la présidente Park depuis le début de sa carrière politique à la fin des années 1990, ont également démissionné. L'un d'entre eux aurait régulièrement transmis des discours et des documents présidentiels à Mme Choi.

Ce remaniement survient après que la première femme à diriger le pays avait demandé vendredi soir à tous ses conseillers de remettre collectivement leur démission. Il fait également suite à des manifestations samedi soir dans le centre de Séoul.

Des dizaines de milliers de personnes ont réclamé à cette occasion la démission de la présidente Park ou bien l'ouverture d'une procédure de destitution. Des rassemblements similaires sont prévus ce dimanche soir sur tout le territoire sud-coréen.

Les députés de l'opposition, mais aussi du parti Saenuri au pouvoir ont appelé Mme Park à dissoudre le cabinet actuel et à former un gouvernement de grande coalition en nommant un Premier ministre politiquement neutre qui serait autorisé à choisir ses ministres.