Dernière mise à jour à 11h01 le 03/11
L'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a exhorté mercredi les pays signataires de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région à mener une "action énergique et décisive" afin d'éviter toute inversion des gains obtenus jusqu'à présent.
En présenté devant le Conseil de sécurité le dernier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de l'Accord-cadre, qui couvre la période allant du 9 mars au 20 septembre 2016, M. Djinnit a souligné : "Cela est d'autant plus crucial que les développements dans la région, y compris les défis liés aux élections et aux forces négatives, continuent de mettre en évidence sa fragilité.
"Les pays signataires ont globalement continué de poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre leurs engagements en vertu de l'Accord-cadre, malgré des défis persistants, y compris la présence continue et les activités de forces négatives dans l'est de la RDC", a-t-il déclaré, cité par un communiqué de l'ONU.
Des efforts renouvelés ont été déployés pour remédier à ce défi persistant, a assuré M. Djinnit. "La coopération entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a été renforcée lors de la conduite d'opérations conjointes contre les forces négatives dans l'est de la RDC, y compris les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Forces démocratiques alliées (ADF)", a affirmé l'Envoyé spécial.
Il a précisé que les représentants des institutions garantes de l'Accord-cadre - l'ONU, l'Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) -- avaient engagé une série d'initiatives afin de soutenir les efforts visant à neutraliser ces forces négatives.
M. Djinnit s'est également félicité des progrès réalisés en matière de coopération judiciaire dans la région en vue d'engager des poursuites pour les cas de violations des droits de l'homme, y compris de violence sexuelle.
M. Djinnit a appelé le gouvernement congolais à continuer d'engager tous les acteurs politiques, y compris ceux qui rejettent la récente série de pourparlers et l'accord qui en a résulté, et à œuvrer à la mise en place d'un processus inclusif. "J'exhorte également toutes les parties prenantes à poursuivre leurs objectifs politiques par le biais de moyens pacifiques et du dialogue".