Dernière mise à jour à 08h35 le 03/11
A quelques jours du vote final, la campagne d'Hillary Clinton se termine comme elle avait commencé, brouillée par l'affaire de la messagerie privée et non sécurisée qu'elle a utilisée lorsqu'elle a dirigé la diplomatie américaine. Alors que Donald Trump semblait définitivement distancé et discrédité, le voilà qui reprend du poil de la bête, mieux même, un sondage ABC-Washington Post publié mardi le donne en tête, à 46% contre 45% pour sa rivale. Le duel pour le Bureau Ovale semble plus indécis que jamais, faisant plonger les principales Bourses européennes mercredi, dans le sillage des clôtures en repli de Wall Street mardi (-0,7%), puis des Bourses de Tokyo (-1,76%) et de Hong Kong (-1,45%) mercredi, craignant une victoire de Donald Trump, synonyme pour elles d'incertitudes politiques et économiques.
Plus d'un quart des électeurs potentiels identifiés dans le sondage ABC-Washington Post ont déjà voté (21%), tandis qu'environ un quart disent qu'ils ont l'intention de voter tôt ou par correspondance (24%), une légère majorité disant qu'ils iront voter en personne le jour du scrutin. Le niveau de vote anticipé est à peu près conforme aux attentes, compte tenu des 24,7 millions de votes préliminaires suivis à ce jour par le Projet électoral des États-Unis, qui représente 19% des 129 millions de bulletins émis en 2012.
Dans une moyenne des trois dernières séries de sondages de suivi, Hillary Clinton a une avance plutôt modeste de 54-41% parmi les électeurs précoces, tandis que Donald Trump mène par une marge de 50-39% parmi ceux qui devraient voter le jour du scrutin ; ceux qui prévoient de voter en avance sont les plus partagés. Ces répartitions doivent néanmoins être traitées avec prudence, compte tenu de la marge d'erreur de l'échantillonnage de 8,5% sur ce résultat, ainsi que des défis globaux que présente le suivi des attitudes chez une population en croissance rapide.
Les Américains plus âgés se sont rassemblés pour voter en avance, 38% des électeurs seniors probables disant qu'ils l'ont déjà fait, contre 18% des personnes âgées 40 à 64 ans et 17% des électeurs plus jeunes. De même, les femmes sont légèrement plus enclines à déclarer voter plus tôt que les hommes (26% contre 19% respectivement), tout comme les électeurs des zones urbaines (28%) par rapport aux électeurs des banlieues et des campagnes (19% et 22% respectivement).