Dernière mise à jour à 14h33 le 12/11
Le gouvernement Obama a renoncé à tout espoir de mettre en oeuvre le Partenariat transpacifique (TPP), accord commercial controversé, quelques jours après la victoire inattendue du candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump, ont rapporté vendredi les médias locaux.
Les responsables républicains du Congrès ont clairement indiqué qu'ils n'examineraient pas cet accord signé par douze nations du Pacifique d'ici la fin du mandat du président sortant Barack Obama, car Donald Trump est opposé à ce partenariat, a rapporté le Wall Street Journal, citant des responsables américains.
M. Trump a pris ses distances avec la doctrine de longue date du Parti républicain, partisan du libre-échange, en prônant une approche protectionniste tout au long de sa campagne présidentielle afin de séduire les cols bleus mécontents et frustrés d'avoir perdu leur emploi à cause de la mondialisation.
Afin de ramener les emplois aux Etats-Unis, il s'est en outre engagé à renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et d'autres accords commerciaux majeurs, et promis de ne jamais signer d'accords commerciaux de grande envergure tels que le TPP qui, d'après lui, "détruisent" le secteur de la production industrielle américaine.
Le gouvernement Obama prônait cet accord depuis des mois dans l'espoir qu'il soit approuvé par le Congrès pendant la période de transition entre l'élection présidentielle et l'investiture d'Hillary Clinton si la candidate du Parti démocrate avait été élue.
Cet échec est une défaite amère pour M. Obama et diminuera le prestige des Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique, selon le Wall Street Journal.
Cet accord, le plus grand depuis plus de dix ans, avait été officiellement signé en février par les ministres des douze Etats parties (Australie, Brunei, Canada, Chili, Etats-Unis, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam) après plus de cinq ans de négociations.
Le TPP est actuellement en phase de ratification pour une période de deux ans au cours de laquelle au moins six pays représentant 85% du PIB combiné des douze Etats signataires doivent approuver le texte final de l'accord pour que celui-ci entre en vigueur.
Sans la ratification des Etats-Unis, plus grande économie signataire de l'accord, le TPP ne pourra pas entrer en vigueur.