Dernière mise à jour à 08h58 le 14/11
Un an jour pour jour après les attentats qui ont frappé Paris faisant 130 morts et plus de 400 blessés, une série d'hommage aux victimes s'est tenue dimanche matin avec la pose de six plaques sur les différents lieux de l'attaque à Saint-Denis, au nord de Paris, ainsi que dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale française.
Le président François Hollande, qui avait rencontré la veille les rescapés, les familles des victimes et les membres du parquet antiterroriste, ne s'est pas exprimé lors des hommages, respectant la sobriété demandée par les familles de victimes et les associations voulant éviter toute "récupération" politique à quelques mois de l'élection présidentielle, selon plusieurs médias français.
"Conformément au souhait des associations de victimes, en lien avec l'ensemble des acteurs concernés, ces cérémonies seront marquées par une grande sobriété", avait ainsi indiqué la mairie du XIe arrondissement sur son site.
La première cérémonie a débuté à 9h heure locale par la pose d'une plaque à la mémoire de Manuel Dias, tué lors des explosions de deux kamikazes près du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en présence du chef de l'Etat et de la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Le fils de M. Dias a lu un texte en hommage à son père, appelant à la tolérance. "Si nous souhaitons vivre en liberté, il faut prôner la tolérance. Mon père est la preuve incarnée que l'intégration est possible. Il est né en Portugal mais a choisi la France. L'intégration est la solution", a-t-il déclaré.
M. Hollande et Mme Hidalgo se sont ensuite rendus sur les différents lieux des attaques ayant frappé les terrasses des cafés et restaurants Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Belle équipe, Le Comptoir Voltaire, Casa Nostra et la Bonne Bière, situés dans les Xe et XIe arrondissements de Paris. Une plaque avec le nom des victimes a été inaugurée par François Hollande et Anne Hidalgo.
Un rassemblement devait par ailleurs être organisé par l'une des deux associations de victimes, Life for Paris, à 12h30 (heure locale) devant la mairie du XIe arrondissement avec un lâcher de ballons pour "symboliser toutes les victimes", selon la mairie.
La salle de concert du Bataclan, où 90 personnes ont été tuées par trois terroristes, a par ailleurs rouvert ses portes samedi soir avec un concert de Sting. Selon plusieurs médias locaux, le concert était complet avec 1.500 spectateurs, dont 500 rescapés ou membres des familles des victimes.
L'artiste britannique a prononcé ces quelques mots avant d'observer une minute de silence : "Ce soir, nous avons deux tâches à concilier : d'abord se souvenir de ceux qui ont perdu la vie dans l'attaque, ensuite célébrer la vie, la musique dans ce lieu historique. Respectons une minute de silence, nous ne les oublierons pas". Sting n'a pas perçu de cachet pour ce concert dont les recettes seront reversées aux deux associations "13 novembre : Fraternité et Vérité" et "Life for Paris" comme l'ont souligné plusieurs médias français.
Le Premier ministre français Manuel Valls a par ailleurs déclaré dimanche à la BBC que l'état d'urgence serait "prolongé de quelques mois" en janvier 2017, notamment en vue de l'élection présidentielle.