Dernière mise à jour à 08h36 le 17/11
La Ligue arabe a appelé mercredi à trouver une solution politique à la crise yéménite, et a salué la trêve négociée par les Etats-Unis entre les rebelles chiites Houthis et la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, a déclaré un haut responsable de l'organisation panarabe.
"La Ligue arabe salue l'annonce d'un cessez-le-feu au Yémen, et accueille d'un œil favorable les efforts visant à restaurer le dialogue entre les parties en présence au Yémen pour trouver une solution politique à la crise actuelle, dans le but de préserver le Yémen, son peuple, sa terre et son existence en tant qu'Etat", a dit à la presse le vice-secrétaire général de la Ligue, Ahmed Ben Helli.
Il a ajouté que la Ligue arabe était en contact avec l'envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, ainsi qu'avec le gouvernement légitime du Yémen, dans le but de parvenir à une solution politique dans ce pays déchiré par la guerre.
Mardi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé au cours de sa tournée diplomatique dans le Golfe que les rebelles houthistes et la coalition menée par les Saoudiens avaient convenu d'un cessez-le-feu à partir de jeudi.
Cependant, le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdelmalek al-Mekhlafi a déclaré que l'annonce de M. Kerry ne procédait d'aucune consultation avec le gouvernement yéménite, que celui-ci n'était "pas intéressé" par le plan de M. Kerry, et que l'annonce américaine n'était rien d'autre qu'un "effet médiatique".
La situation au Yémen ne cesse d'empirer depuis mars 2015, lorsque la guerre a éclaté entre les Houthis, soutenus par l'ancien président Ali Abdullah Saleh, et le gouvernement légitime en exil du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition menée par l'Arabie saoudite.
Les Houthis et les forces de l'ancien président Saleh contrôlent la plus grande partie des régions nord du Yémen, tandis que les forces gouvernementales gardent le contrôle du reste du pays.
La coalition militaire arabe a multiplié les frappes aériennes meurtrières contre les Houthis au Yémen, mais un grand nombre de civils ont également été pris pour cibles "par erreur" au cours des opérations.
La guerre civile, les combats terrestres et les frappes aériennes ont déjà coûté la vie à plus de 10 000 personnes, dont une moitié de civils ; 35 000 personnes ont été blessées, et plus de 2 millions ont été déplacées, selon les agences humanitaires.