Dernière mise à jour à 17h10 le 16/11
Des professeurs d'anglais donnent des cours aux résidents d'une communauté à Jinzhou, la province du Liaoning, en avril 2016. Les enseignants ont été embauchés par la communauté locale. (LI Tiecheng/China Daily) |
La maîtrise de l'anglais des Chinois s'est améliorée depuis 2015, mais est encore à un niveau moyen par rapport aux autres pays non-anglophones, d'après un rapport publié mardi à Beijing.
La Chine a augmenté de huit places dans le palmarès se retrouvant au 39e rang parmi 72 pays et régions, selon the 2016 English Proficiency Index de la compagnie suédoise l'EF Education First.
La capacité des habitants de Shanghai pour la langue de Shakespeare se classe au premier rang en Chine, suivie par les résidents de Hong Kong et de Beijing.
Cai Jigang, professeur d'anglais à l'Université Fudan de Shanghai, a déclaré que Shanghai occupe depuis des années une position de leader, en partie grâce à une réforme depuis 2013 des cours de langue offerts à tous les étudiants de la ville.
Selon Cai, par le passé l'objectif des cours d'anglais dans les lycées était d'aider les élèves à passer le test d'anglais pour l'entrée à l'université. «Mais après la réforme, les classes se sont concentrées davantage sur la satisfaction des besoins des élèves dans leurs études professionnelles, la recherche académique et celle d'un emploi.»
Cette étude est basée sur les résultats du test standard passé par 950 000 adultes dans 72 pays, un programme se composant de lecture et d'écoute.
En Asie, le niveau d'anglais des Singapouriens est en tête du classement, alors que la Malaisie et les Philippines ont également un rang élevé, a-t-il noté.
Les adultes aux Pays-Bas sont les meilleurs anglophones parmi les personnes en provenance de pays qui n'ont pas l'anglais pour langue officielle, suivis par le Danemark et la Suède, toujours selon le rapport.
Sebastian Magnusson, responsable de l'information à l'ambassade de Suède à Beijing, a déclaré qu'une grande maîtrise de la langue de la part des Suédois pourrait être le résultat d'une approche d'immersion linguistique
En Suède, les gens apprennent l'anglais non seulement avec des manuels ou des cours à l'école, mais dans la vie quotidienne, grâce notamment à plusieurs programmes de télévision, les jeux vidéo et films anglo-saxons.
Ajoutant que cela pourrait aussi aider les apprenants chinois à améliorer leur niveau d'anglais.
Pour Christopher McCormick, vice-président des affaires académiques d'Education First, en Chine la maîtrise de l'anglais varie considérablement d'est en ouest. Par exemple Shanghai et Beijing se démarquent du fait que ces deux métropoles soient plus engagées à l'échelle internationale.
«Le challenge est de savoir comment faire progresser le reste du pays et voir ce que nous pouvons faire à l'échelle nationale pour l'apprentissage des langues. Cela reste un grand défi politique, au niveau de la pratique, de l'investissement et de l'innovation», a-t-il expliqué.