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L'Organisation de coopération de Shanghai pourrait être une option à envisager pour la Turquie, selon le président Erdogan

Xinhua | 21.11.2016 15h06

La Turquie n'a pas pour seul et unique choix de rejoindre l'Union européenne (UE) ; l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) pourrait également être une option intéressante pour elle, a déclaré dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Alors qu'il revenait d'une visite officielle au Pakistan et en Ouzbékistan, M. Erdogan a indiqué devant la presse que la Turquie devait cesser d'être obnubilée par l'entrée dans l'UE, et ne devait pas oublier qu'il existait d'autres alternatives au bloc européen, selon le quotidien local Sabah.

M. Erdogan a affirmé qu'il avait déjà discuté de cette idée avec le président russe Vladimir Poutine et le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

L'OCS, fondée en 2001 par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan, a vocation à construire une coopération multilatérale entre ses membres en matière de sécurité nationale et aux plans militaire, économique et culturel. En 2013, la Turquie est devenue un partenaire de dialogue de l'OCS.

"Faire partie de l'OCS permettrait à la Turquie d'avoir plus de liberté dans sa candidature à l'entrée dans l'UE", a affirmé M. Erdogan.

Le président turc a renouvelé son avertissement à l'UE, demandant à ce qu'une décision soit prise d'ici la fin de l'année sur son entrée dans le bloc européen, ainsi que sur un accord d'exemption de visa pour les citoyens turcs se rendant en Europe. En l'absence d'une telle décision, il s'est engagé à organiser un référendum sur la question.

La Turquie a officiellement postulé au statut d'Etat membre de l'UE en 1987, et les négociations préalables ont commencé en 2005. L'aspiration d'Ankara à faire partie du bloc remonte cependant aux années 1960.

Les relations entre la Turquie et l'UE se sont dégradées depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet. Ankara s'est plainte de n'avoir pas reçu suffisamment de soutien de la part de ses alliés européens, tandis que Bruxelles a critiqué la répression orchestrée par le gouvernement turc contre les putschistes présumés, appelant Ankara à se plier aux normes de l'UE en matière de droits et de libertés.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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