Dernière mise à jour à 15h26 le 21/11
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré dimanche que des "divergences substantielles" subsistaient avec le gouvernement syrien sur la manière de résoudre la situation dans la ville d'Alep, dans le nord du pays.
Ces divergences portent principalement sur les frappes aériennes lancées par les forces syriennes sur des hôpitaux dans les quartiers tenus par les rebelles dans l'est d'Alep, des frappes que le ministre syrien de la Défense Walid al-Mouallem a nié en bloc, selon M. de Mistura.
"J'ai appelé à la cessation de tous les bombardements aériens sur les hôpitaux", a-t-il déclaré aux journalistes au cours d'une conférence de presse dimanche soir.
L'émissaire onusien a affirmé avoir suggéré l'envoi d'une mission d'enquête à Alep pour examiner les récentes allégations de bombardements sur des hôpitaux.
Il a également énuméré un certain nombre de mesures que l'ONU souhaiterait mettre en place dans le cadre de son programme humanitaire à Alep.
Ce programme comprend notamment l'évacuation médicale de 200 civils, suite aux récents rapports sur des bombardements d'hôpitaux, l'acheminement d'une aide médicale sur place pour les civils incapables de quitter la ville, et la livraison d'une aide alimentaire dans l'est d'Alep.
Le programme humanitaire appelle également à la mise en place d'une rotation internationale de médecins dans l'est d'Alep, pour remédier au manque de personnel médical dans ces quartiers après les récents bombardements.
M. de Mistura a indiqué que le gouvernement syrien n'avait pas encore donné son accord à ce programme. Les rebelles des quartiers orientaux ont quant à eux donné un accord préliminaire.
L'envoyé spécial a également énuméré les propositions de l'ONU pour mettre fin à la violence à Alep. La première proposition consiste en une cessation de tous les bombardements par toutes les parties en présence. La seconde porte sur l'évacuation des combattants du Front al-Nosra, un groupe lié à al-Qaïda, et des civils souhaitant les suivre dans leur exode. Les autres militants qui souhaiteraient rester sur place pourraient le faire, mais le Front al-Nosra doit partir, a souligné M. de Mistura.