Dernière mise à jour à 09h00 le 02/03
François Fillon, candidat de la droite et du centre à la présidentielle française de 2017, a réaffirmé mercredi qu'il ira "jusqu'au bout" de la campagne présidentielle, bien qu'il ait confirmé qu'il sera convoqué le 15 mars par des juges d'instruction pour une mise en examen dans le "Penelopegate".
Lors d'une conférence de presse tenue après l'annulation de son déplacement au Salon de l'Agriculture prévue dans la matinée, l'ancien Premier ministre a en effet confirmé cette convocation dans le cadre de l'enquête sur les éventuels emplois fictifs dont aurait bénéficié son épouse, Penelope. "Je me rendrai à cette convocation", a-t-il indiqué, précisant qu'il leur dirait sa vérité "qui est la vérité".
M. Fillon a également dénoncé "un assassinat politique". "C'est un assassinat en effet. Par ce déchaînement disproportionné, par ce choix de ce calendrier, ce n'est pas moi seulement qu'on assassine, c'est l'élection présidentielle", a-t-il affirmé.
"Que je ne sois pas un justiciable comme les autres, on le voit avec cette date du 15 mars, deux jours avant la clôture des parrainages, entièrement calculée pour m'empêcher d'être candidat à la présidentielle", a-t-il dénoncé.
"Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas, j'irai jusqu'au bout (...) Oui, je serai candidat à la présidence de la République et nous tirerons de ces épreuves (...) le surcroît de force qu'il nous faut pour l'emporter et pour redresser notre pays", a martelé M. Fillon.
Il s'est ensuite adressé à ses électeurs, leur demandant de "résister" et de ne pas se laisser "abuser". "Ne laissez personne vous priver de votre choix (...) parce que ma volonté de servir est plus grande que les accusations portées contre moi", a indiqué le candidat.
Plusieurs autres candidats ont réagi suite à ses déclarations, dont Emmanuel Macron (En Marche!) qui a dit refuser "toute trêve judiciaire" durant la campagne et appelé le candidat de la droite et du centre à ne pas "perdre ses nerfs", lui reprochant de "perdre le sens des réalités" en évoquant des termes tels que "guerre civile" ou "assassinat".
De son côté, le candidat du Parti socialiste (PS) Benoît Hamon a pour sa part dénoncé "des propos d'une incroyable violence à l'égard des magistrats et de la justice".