Dernière mise à jour à 13h56 le 15/03
L'opposition armée syrienne a imputé son refus de se rendre aux pourparlers de paix d'Astana aux frappes aériennes lancées par les forces russes, tandis que la Russie a déclaré que les opposants ne faisaient que chercher des excuses pour refuser la négociation.
Le colonel Fares al-Babesh, de l'Armée syrienne libre (ASL), représentant de l'opposition armée syrienne, a déclaré que leur refus de se rendre aux pourparlers de paix à Astana, la capitale kazakhe, était lié aux frappes lancées par les forces aériennes russes contre leurs positions et contre la population civile syrienne.
"Nous regrettons le refus de la délégation de l'opposition syrienne. Nous estimons cependant que les raisons qu'ils ont avancées pour ne pas venir sont des prétextes inventés de toutes pièces", a déclaré Alexandre Lavrentiev, chef de la délégation russe et représentant spécial du président russe pour la Syrie.
La troisième série de négociations sur le règlement de la crise syrienne a débuté mardi à Astana, la capitale du Kazakhstan. La rencontre prendra la forme de consultations bilatérales et multilatérales. Une réunion plénière est également prévue pour le 15 mars.
Des représentants des Nations Unies, des Etats-Unis et de la Jordanie ont été invités à la rencontre en tant qu'observateurs. L'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura ne s'étant pas rendu à Astana, la délégation de l'ONU sera dirigée comme la fois précédente par Milos Strugar, consultant expert de l'ONU. La partie américaine sera représentée par l'ambassadeur américain au Kazakhstan, George Krol.
"Bien entendu, si l'opposition était là, le processus avancerait peut-être plus rapidement en direction d'une solution servant ses intérêts", a déclaré M. Lavrentiev.
Il a souligné que l'absence de l'opposition à cette troisième série de pourparlers n'affecterait cependant pas le processus de négociation.
"Le cessez-le-feu est selon nous globalement stable. Il y a encore des violations de la trêve, mais pas à grande échelle", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gennadiy Gatilov.