Dernière mise à jour à 08h39 le 05/04
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a demandé mardi "la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies" après les informations selon lesquelles une ville a été visée par "une nouvelle attaque chimique particulièrement grave" dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest).
"Je condamne avec force cet acte ignoble", a-t-il dit. "L'utilisation d'armes chimiques constitue une violation inacceptable de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) et un nouveau témoignage de la barbarie, dont le peuple syrien est victime depuis tant d'années", a souligné le ministre français en ajoutant que "les premières informations font état d'un très grand nombre de victimes, y compris des enfants".
"Depuis le début du conflit, la France n'a eu de cesse que de faire en sorte que la communauté internationale fasse toute la lumière sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, identifie les responsabilités et en tire les conséquences qui s'imposent afin d'y mettre un terme (...) Elle a, encore récemment, pris l'initiative d'une résolution destinée à sanctionner les responsables de ces attaques qui a fait l'objet d'un veto" russe et chinois, a poursuivi M. Ayrault.
"Face à des faits d'une telle gravité et qui portent atteinte à la sécurité internationale, j'en appelle à ce que chacun prenne ses responsabilités", a-t-il ajouté.
Au moins 58 personnes ont été tuées mardi dans une attaque au gaz toxique présumée à Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), un mouvement proche de l'opposition basé à Londres. L'armée syrienne a démenti toute implication.