Dernière mise à jour à 08h43 le 05/04
L'armée syrienne dément catégoriquement avoir procédé mardi à une attaque toxique dans une zone contrôlée par les rebelles, dans la province d'Idleb, au nord-est du pays, selon SANA, l'agence de presse contrôlée par l'État.
Le commandement général de l'armée syrienne a déclaré que les accusations selon lesquelles elle aurait procédé à une attaque au gaz toxique dans la ville de Khan Sheikhoun, contrôlée par les rebelles, dans la province d'Idleb, sont totalement sans fondements.
Précédemment, l'Observatoire syrien des droits de l'homme avait indiqué que des avions de chasse avaient procédé à d'intenses frappes aériennes sur la ville de Khan Sheikhoun, contrôlée par les rebelles, dans la province d'Idleb, et que 58 personnes, des civils pour la plupart, avaient trouvé la mort.
L'opposition a accusé les forces aériennes syriennes d'être derrière l'attaque.
Le communiqué précise que l'armée n'a pas utilisé et n'utilisera pas ce type d'armes, ajoutant que l'armée syrienne est ''au-dessus de tels actes, haineux et criminels.''
Le communiqué tient les ''groupes terroristes'' pour responsables de l'utilisation des armes chimiques.
Quoi qu'il en soit, l'attaque est condamnée par l'ensemble de la communauté internationale.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a qualifié d'"atroces" les informations sur l'attaque et ajouté que ces actes ''doivent faire l'objet d'une enquête et que les auteurs doivent être amenés à rendre des comptes.''
L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a dit que l'attaque semble être chimique et qu'elle a été effectuée par des forces aériennes. Il a ajouté que les auteurs ''devront être clairement identifiés et tenus pour responsables de leurs actes".