Dernière mise à jour à 08h26 le 03/05
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a exprimé mardi en commission de la Chambre le souhait de redéfinir les relations entre la Belgique et l'Arabie saoudite et s'est dit favorable à un embargo sur les ventes d'armes, informent les médias locaux.
"Personnellement, il n'y aura plus de mission économique du gouvernement fédéral en Arabie saoudite tant que nous ne constaterons pas d'évolution sur la situation entre les hommes et les femmes", a déclaré Didier Reynders, cité par le journal La Libre qui appelle à un débat sur les relations Belgique-Arabie saoudite "pour la clarté et sans hypocrisie sur tous les aspects des relations entre nos deux pays".
Cette déclaration fait suite à une vive polémique suscitée la semaine dernière par le vote de la Belgique en faveur de l'adhésion de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme de l'Organisation des Nations Unies (ONU). L'Arabie saoudite - pays où les femmes n'ont pas d'existence légale - a effectivement été soutenue par 47 des 54 Etats membres du Conseil économique et social des Nations Unies.
"C'est comme désigner un pyromane chef des pompiers de la ville", avait alors décrié Hillel Neuer, directeur exécutif de l'organisation UN Watch.
Didier Reynders a présenté ses excuses mardi concernant ce vote de la Belgique : "Je présente mes excuses à toutes celles et ceux qui se sont sentis sincèrement heurtés à l'annonce d'une telle décision", a-t-il indiqué, affirmant qu'il n'était pas personnellement au courant et ajoutant qu'un vote négatif de la Belgique n'aurait pas pour autant empêché l'adhésion de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme de l'ONU.