Bruxelles : le Brexit et la sécurité sur le menu du conseil européen

Les dirigeants de l'UE réunis en sommet jeudi à Bruxelles avec un moral en hausse, veulent se "concentrer sur l'avenir" à 27, même s'ils ne pourront pas éviter de parler du Brexit avec la Première ministre britannique Theresa May.

"Il doit être clair que le Conseil européen n'est pas un forum pour les négociations de Brexit. Mon objectif pour ce soir est que 27 dirigeants de l'UE approuvent la procédure de choix de nouveaux emplacements pour les deux agences basées au Royaume-Uni (l'Autorité bancaire et l'Agence des médicaments)", a insisté le président du Conseil européen Donald Tusk lors d'un court point presse.

Le Conseil européen a par ailleurs fermement condamné les attentats terroristes qui ont été perpétrés récemment et est uni et résolu dans la lutte contre le terrorisme, la haine et l'extrémisme violent. "Ces actes ont renforcé notre détermination à coopérer au niveau de l'UE de façon à accroître notre sécurité intérieure: nous lutterons contre la propagation de la radicalisation en ligne, coordonnerons nos efforts visant à prévenir et combattre l'extrémisme violent et à lutter contre l'idéologie qui le sous-tend, ferons échec au financement du terrorisme, faciliterons les échanges rapides et ciblés d'informations entre les services répressifs, y compris avec des partenaires de confiance, et améliorerons l'interopérabilité des bases de données", selon une conclusion adoptée par le conseil européen.

Le Conseil européen s'est également mis d'accord sur la nécessité de coopérer étroitement avec l'industrie en ligne. "Nous appelons les entreprises de médias sociaux à faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher la propagation de matériel terroriste sur Internet. En pratique, cela implique de développer de nouveaux outils pour détecter et éliminer ces matériaux automatiquement. Et, le cas échéant, nous sommes également prêts à adopter une législation pertinente", a souligné Donald Tusk .

Les dirigeants ont convenu de la nécessité de mettre en place une coopération européenne permanente en matière de défense. "C'est une étape historique, car cette coopération permettra à l'UE de progresser vers une intégration plus profonde dans la défense. Notre objectif est d'être ambitieux et inclusif, de sorte que chaque pays de l'UE est invité à se joindre. Dans un délai de trois mois, les États membres accepteront une liste commune de critères et d'engagements, ainsi que des projets concrets de capacités, afin de tirer parti de cette coopération sur le terrain", a-t-il souligné.

Plus tard jeudi soir, les dirigeants européens feront le point sur la situation géopolitique de l'Europe. "Je partagerai avec les dirigeants mon évaluation suite aux récentes rencontres internationales, y compris avec les présidents Trump et Erdogan, ainsi que les sommets du G7 et de l'UE-Chine. Je proposerai également aux dirigeants d'envoyer un signal clair sur l'Accord de Paris sur les changements climatiques. Traditionnellement, le chancelier allemand et le président français rendront compte de la situation en Ukraine et du dernier point sur la mise en oeuvre des Accords de Minsk. Cela devrait nous permettre d'étendre les sanctions économiques contre la Russie pour six mois supplémentaires".